Prier sans se décourager

Tel est l’objectif de Jésus pour nous dans l’Evangile de ce dimanche. Il voit bien que nous sommes souvent éprouvés ou hésitants, balbutiant ou négligents dans notre vie de prière. C’est pourquoi nous avons besoin d’être encouragés et fortifiés, comme les mains de Moïse levées vers le ciel que ses deux acolytes, Aaron et Hour, soutiennent pour qu’elles ne s’effondrent pas. La vie fraternelle est un précieux réconfort dans la prière. De même que l’écoute attentive de la Parole de Dieu. Paul rappelle à Timothée que « toute l’Ecriture est inspirée par Dieu », nous invitant comme lui non seulement à l’entendre mais aussi à la redire : « proclame la Parole », « encourage, toujours avec patience ». 

A Saint-Louis en l’Ile différentes occasions nous sont données pour nourrir notre prière, apprendre à prier. Sans attendre le Carême où nous sera proposée une « Ecole de prière », nous pouvons, chez nous ou à l’église, ouvrir la Bible, chanter les psaumes des laudes ou des vêpres, nous retirer dans le silence ou venir adorer le Saint-Sacrement. Nous ne sommes jamais seuls lorsque nous prions ! Nous nous portons les uns les autres. C’est aussi le sens des petites équipes fraternelles qui se développent dans notre paroisse. Les étudiants, les jeunes foyers, les femmes adoratrices, la prière des mères, les hommes adorateurs, et les équipes Syméon. Toutes les trois semaines environ ces équipes se retrouvent pour prier, pour vivre la fraternité, pour se former en écoutant la Parole de Dieu, pour se porter mutuellement dans le service et pour évangéliser en accueillant l’un ou l’autre invité peut-être moins habitué à franchir les portes de l’église.

Notre communauté paroissiale se constitue ainsi de ces petites communautés, parmi lesquelles les équipes Syméon qui reprennent ces jours-ci leurs rencontres. En se mettant à l’école de la Vierge Marie, afin de méditer sur cette prière que nous avons souvent reçus enfants « Je vous salue Marie », et afin de réfléchir à ce que nous faisons lorsque nous venons à la messe. Pour nous encourager à dire le « Je vous salue Marie » et à mieux vivre l’Eucharistie, l’action de grâce avec Notre-Dame et Notre-Mère. Pour porter ensemble les joies et les épreuves de l’existence et de la foi. Pour fortifier les liens amicaux au sein de notre quartier. N’hésitez pas à rejoindre l’une de ces équipes ! Et à noter la date du pèlerinage paroissial à Lourdes du 30 avril au 3 mai prochain.

père Jean Baptiste Arnaud, curé

« On n’enchaîne pas la Parole de Dieu ! » (2 Tm 2, 8)

Cette exclamation de saint Paul, depuis sa prison, entendue ce dimanche, est aussi une invitation à nous plonger dans la Parole de Dieu, pour en découvrir la force libérante et la saveur éclairante pour notre existence quotidienne. Ainsi, à Saint-Louis en l’Ile, chaque mardi soir, sauf pendant les vacances scolaires, guidés par les prêtres de la paroisse, des paroissiens lisent ensemble le livre de l’Exode, après l’Evangile selon saint Luc et les Actes des Apôtres ces deux dernières années.

Pourquoi l’Exode ? Pour ouvrir l’Ancien testament, apprendre pas à pas à lire avec confiance ce récit fondateur, riche en symboles et en évènements, en percevoir le dynamisme et l’unité avec le Nouveau testament, notamment l’Evangile de Jean, accueillir la révélation de Dieu « de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 102,8). Parce que le génie de ce livre est de faire vivre à son lecteur l’alliance avec Dieu ici et maintenant : aujourd’hui Dieu nous sauve, nous fait sortir d’Egypte et marcher au désert, aujourd’hui Dieu nous donne sa Loi et vient habiter parmi nous. Il nous apprend à professer la foi et à célébrer le culte. Parce que ce livre raconte notre histoire, parfois tumultueuse et dramatique, histoire d’esclavage et de liberté, d’éducation et de divisions, d’idolâtrie et de pardon, de l’ennui à la messe à la joie de la liturgie et au témoignage missionnaire !

En nous laissant nourrir, ressourcer, former par la Parole vivante et actuelle de Dieu, nous oserons poser toutes les questions et chercher des lumières sur notre vocation de chrétiens dans le monde de ce temps, dans nos engagements familiaux, sociaux, professionnels, amicaux. Pour écouter la Parole de Dieu et apprendre à la redire trois temps rythment la soirée : prière et lectio personnelle silencieuse, travail et échanges fraternels en équipe, questions et enseignement.

Venez et voyez ! Aucune compétence particulière n’est requise. Les séances ont lieu à l’église, salle Sainte-Claire, le mardi à partir du 11 octobre, de 20h30 à 22h. Venez avec votre Bible… et des crayons de couleurs !

Augmente en nous la foi !

Ce cri des disciples de Jésus pourrait être aussi le nôtre en ce dimanche de rentrée paroissiale. Il arrive à certains de « perdre la foi », de se dire « croyants non pratiquant ». Tout en respectant cette démarche, résultant parfois de souffrances et de clameurs – « Jusques à quand Seigneur ? » – il est légitime de s’interroger : puis-je vraiment croire à l’amour et au pardon sans jamais les pratiquer, y compris en tâtonnant dans l’obscurité ? D’autres se découvrent un jour « pratiquant non croyant », par habitude, routine ou nonchalance… La foi reçue de Dieu lors de notre baptême ne peut pas disparaître totalement. Elle peut rester sans réponse, c’est notre liberté. Elle est toujours en attente d’être réveillée. La foi ne se mesure pas avec un compteur, une jauge, une aiguille, elle ne se compare pas. Point de concours ou de classement. « Je crois Seigneur, viens au secours de mon manque de foi » (Mc 9,24). La foi consiste à reconnaître la puissance de Dieu à l’œuvre dans notre vie et dans celle de nos frères et sœurs. Par nos paroles, nos actions, jusqu’à cette capacité inouïe de dire à l’arbre de la vie de se planter dans la mer, c’est-à-dire dans la mort. Jésus vient d’enseigner à ses disciples le pardon jusqu’à sept fois, autrement dit l’infini. « Le pardon est une résurrection des morts » aimait à rappeler Jean-Marie Lustiger, dont la mère a été gazée à Auschwitz. Lorsque Jean-Paul II rend visite en prison à celui qui a voulu le tuer il témoigne de la puissance de la parole qui permet à la croix de faire triompher la vie dans la mort : « Je te pardonne », « Je t’aime », « Tu as du prix à mes yeux » (Is 49,3). Par toutes nos activités paroissiales, unies comme les 5 doigts d’une seule main, nous voulons faire grandir en nous la foi. Par la prière, la fraternité, la formation, le service et l’évangélisation, nous nous exerçons et nous portons mutuellement pour accueillir ensemble ce don de la foi, dans la confiance et la fidélité, dans le clair-obscur de nos vies. La foi agissant par la charité fait de nous des serviteurs, quelconques, inutiles, des esclaves bons à rien, qui obéissent à la Parole de Dieu et la mettent en pratique, qui savent qu’ils reçoivent tout de Dieu y compris notre capacité de faire le bien et d’en être sauvés. Toutes nos actions prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement.

Belle rentrée paroissiale !

Père Jean-Baptiste Arnaud

Fin de Vie

Le débats sur la fin de vie est relancé à la fois par des déclarations de politiques, dont le président, et des choix de people. L’Église s’est souvent exprimée sur le sujet. Je me contenterai de coups de sonde philosophiques.

La fraternité. Les défenseurs de l’euthanasie affirment que les séniors coutent trop cher. Mais tuer un être humain parce qu’il coute trop cher, c’est mettre un prix sur tout être humain. Ce prix ne sera pas le même pour tous. Elon Musk « pèse » plus que moi. Notre époque le fait déjà largement avec le trafic d’êtres humains ou les logiciels de matching des applications de rencontre qui évaluent qui est digne de vous rencontrer, moyennant le prix de votre inscription. C’est inacceptable. Comme Malraux le mettait dans la bouche d’un mourant, la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie.

L’autonomie : dans toutes les questions sociétales, on nous répète que je fais que je veux de mon corps, ça ne regarde que moi. C’est faux. Si un homme de quatre-vingt-dix ans demande l’euthanasie parce qu’il se trouve trop vieux il envoie comme message à toutes les personnes de son âge qu’elles sont en trop. Dans les pays où l’euthanasie est légalisée, la pression familiale et sociale est extrême.

La maitrise : notre époque veut tout maitriser. Garantissez-moi la santé parfaite ou sinon faites-moi mourir le jour dit. Or la vie n’est pas maitrisable. Elle nous échappe à son origine et à sa fin. En Italie, un homme s’est fait euthanasier pour cancer incurable. À l’autopsie il s’est révélé que ce n’était pas un cancer. La vie ne nous obéit pas.

Père Matthieu Villemot

« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14)

Depuis quelques mois, suite au week-end « Des Pasteurs selon mon cœur », une équipe d’une douzaine de paroissiens travaille sur la rédaction d’un projet pastoral pour Saint-Louis, à l’écoute de l’Esprit Saint, de la volonté de Dieu et des aspirations des paroissiens et des habitants de notre quartier. Nous sommes heureux de vous présenter ce projet dans son état actuel. Toutes les suggestions, remarques, améliorations sont bienvenues!

«Nous souhaitons que notre église Saint-Louis en l’lle soit un phare au cœur de la cité, au centre du village. Nous désirons qu’elle soit visible et accessible pour tout le quartier, pour tous ceux qui y habitent, qui y travaillent, qui y passent. Que chacun puisse être accueilli, touché humainement et spirituellement par la foi vivante, joyeuse et simple, vécue par une communauté fraternelle de disciples missionnaires. Que les cœurs puissent s’ouvrir à une conversion à Dieu, à une rencontre du Christ, à la présence du Saint-Esprit. Que notre Eglise sorte à la rencontre de tous pour annoncer la joie de l’Evangile et de la vie chrétienne. Cela implique d’être davantage attentifs à plusieurs dimensions dans la vie de la paroisse : l’accueil, l’écoute et le partage; le recueillement et le ressourcement; la beauté de la liturgie et la joie de la louange ; l’enseignement, la croissance dans la foi; l’accompagnement de tous, l’attention aux brebis perdues et aux plus pauvres; le témoignage, le rayonnement et l’évangélisation.

Le besoin de communauté, le sentiment d’appartenance et la qualité des relations fraternelles au sein de la paroisse nous sembient une priorité. Cela nécessite de rendre la joie encore plus perceptible, de casser certains préjugés, de communiquer et de partager une même ferveur. La présence des séminaristes et leur engagement dans les activités pastorales est une chance pour notre paroisse. Chacun doit pouvoir y trouver sa place et sa mission, dans le respect de son chemin de foi. Notre communauté se veut accueillante, joyeuse et souriante, et aussi appelante et interpelante en particulier pour tous ceux qui cherchent un sens à leur vie. Il nous semble essentiel de soigner et de développer l’accueil à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. La convivialité, les apéros et les repas sont fondamentaux dans l’incarnation vivante de notre paroisse. A nous de nous y exercer
encore davantage! ».

P. Jean-Baptiste Arnaud,
et une équipe de paroissiens

Edito du père Matthieu Villemot

Merci de votre accueil. Nous aurons amplement le temps de nous connaître mais permettez-moi de me présenter brièvement : je suis le père Matthieu Villemot, j’ai 53 ans, je suis prêtre depuis bientôt 25 ans. Je suis né à Paris près du Trocadéro. Je suis le dernier d’une famille de 5. J’ai fait l’essentiel de ma scolarité à Saint Jean de Passy. J’ai fait des études de philosophie avant d’entrer au séminaire de Paris. J’aime à dire que j’ai trois vocations dans ma vie : le sacerdoce bien sûr, la philosophie, que j’enseigne aux Bernardins et le service des pauvres. J’ai eu la grâce de vivre ce dernier de bien des manières différentes. 

Sur ma précédente paroisse, St Honoré d’Eylau, j’ai servi pendant dix ans les prostituées du bois de Boulogne avec l’association « Aux Captifs la Libération ». Ce fut magnifique. Ici, tout n’est pas encore fixé mais un axe caritatif se dessine aussi. En outre, j’aiderai le curé dans sa charge de père de la maison du séminaire. Spirituellement, je suis marqué par Sainte Thérèse d’Avila, l’école française de spiritualité et le culte du Sacré-Cœur, autrement dit par une veine christocentrique. Vous m’entendrez souvent vous répéter que je ne suis pas sauvé par un Dieu calfeutré dans son ciel de gloire où il ne dérange personne, mais par Jésus, Dieu fait homme et son corps de chair, Jésus qui par sa faiblesse a rejoint nos faiblesses. A très bientôt donc pour découvrir plus à fond votre paroisse.

Père Matthieu Villemot, Vicaire

23ème dimanche du Temps Ordinaire

Cet été, au détour d’un chemin nous sommes peut-être entrés dans une chapelle où régnait le silence et la paix. Ici à Saint-Louis en l’Ile notre église semblait parfois plus calme, et aussi plus visitée par des passants, des touristes, heureux de la découvrir. Certains ont aussi eu la joie de contempler les foules dans un sanctuaire ou dans une procession, assemblée de pélerins, de chercheurs de Dieu et d’un sens à leur vie. Dans notre société dite de plus en plus sécularisée, chaque semaine des personnes viennent poser à l’Eglise une question, demander un repere, une direction, exprimer le besoin d’être accueilli dans une communauté fraternelle, libre et joyeuse.

Les foules sont une réalité ambivalente. Nous sommes toujours tentés de compter et de comparer, d’en tirer orgueil et jalousie. Jésus le sait bien, c’est pourquoi il interpelle les foules anonymes. Dieu s’adresse à des personnes, singulieres, uniques, qu’il aime et associe à sa mission. Pourquoi voulez-vous devenir disciples ? Pourquoi marchez-vous à ma suite ? Dans quelle direction ? De quelle manière et à quelle condition ? Vers Jérusalem, lieu de la passion, de la mort et de la résurrection, lieu du don total de sa vie par amour. Afin de préférer Jésus à tout. Ce choix de mettre le Christ au centre de notre vie implique des renoncements, au service de cette décision, de cette plénitude. Les religieux, les consacrés, en sont pour nous le signe visible tous, nous sommes appelés à vivre cette préférence pour le Christ et les renoncements nécessaires.

Impossible me direz-vous ? Rien n’est impossible à Dieu. Même de faire surgir des disciples d’une foule, même de conduire des disciples à devenir apôtres, à préférer le Christ, à tout recevoir de lui pour pouvoir tout lui donner. Nous voulons bâtir des tours, des maisons, nous faisons des projets, personnels et paroissiaux, Pouvons-nous aller jusqu’au bout sans le Christ ? Nous sommes engagés dans des combats spirituels, prétendons-nous gagner sans Dieu ? « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les batisseurs travaillent en vain », « Dans toutes nos œuvres toi-même agit pour nous » chantent les psaumes. Discerner la volonté de Dieu, sa présence et son action, et y consentir librement, y collaborer de tout notre être, quel beau chemin pour une foule qui cherche à devenir disciple et apôtre.

Bonne rentrée a tous !

« Réjouissez-vous car vos noms sont inscrits dans les cieux »

« Réjouissez-vous car vos noms sont inscrits dans les cieux » (Luc 10, 20). Au cœur de l’été nous recevons ces paroles de Jésus à ses Apôtres réjouis et épuisés par leur mission. Nous les entendons peut-être alors que nous avons la chance d’être partis pour un temps de vacances, de découvertes et de tourisme, en ville ou à la campagne, dans les montagnes ou au bord de la mer. Le Seigneur nous attend là-bas et il nous accompagne toujours, que nous soyons seuls ou en familles, pour quelques jours ou plus longtemps. Il nous offre de faire mémoire de la bonté de la création et de la liberté qu’il nous donne pour servir nos frères et sœurs, pour ralentir un peu, reprendre souffle et forces et poursuivre notre route. Le Christ, pain de vie, guérit et nourrit, les cœurs et les corps fatigués et affamés. Il nous associe à sa mission et il prend soin de nous.

« Réjouissez-vous car vos noms sont inscrits dans les cieux ». Nous recevons aussi cet appel à la joie alors que nous sommes entrés dans l’église Saint-Louis, au cœur de l’Ile qui porte son nom, en plein centre de Paris. Que ce soit par hasard ou par habitude, au détour d’une promenade, d’une course, cherchant un peu de fraîcheur et de paix, venus pour écouter enfin un concert, prier ou participer à un office, vous êtes attendus, vous êtes chez vous. Ces murs sont habités par la prière et la foi de ceux qui y viennent, seuls ou ensemble, pour rendre grâce à Dieu et le supplier. Ces voûtes sont remplies par l’engagement de tous ceux qui prennent soin les uns des autres et en particulier des plus vulnérables. Cette maison est la demeure de Dieu et de vous tous ! Chacun peut y trouver sa place, sa joie, son espérance, conduit par saint Louis, sainte Geneviève et la Vierge Marie que nous fêterons au cœur du mois d’août. Habitants, passants, commerçants, nouveaux venus dans le quartier ou familiers depuis longtemps, soyez les bienvenus ! «La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme » (Actes des Apôtres 4, 32). Que nous soyons dispersés ou réunis au cours de cet été, nous restons en communion. Nous voulons même que nos liens grandissent dans le Seigneur, et que ce repos qu’il nous offre nous fasse du bien. Avant d’avoir la joie de nous retrouver pour reprendre ensemble le chemin de la prière, de la fraternité, de la→ formation, du service et de l’évangélisation : « assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Actes des Apôtres 2, 42). Notez déjà la date de notre rentrée paroissiale : les samedi 1er et dimanche 2 octobre ! Le soir du samedi 1er octobre : accueil, musique et évangélisation lors de la nuit blanche. Et le dimanche 2 octobre, messe de rentrée, apéritif et déjeuner, bénédiction et accueil des nouveaux paroissiens, présentation des activités et des projets paroissiaux. Beaucoup d’autres propositions vous sont déjà faites dans cette feuille de l’été, n’hésitez pas à venir, à vous manifester, à veiller les uns sur les autres, spécialement les personnes les plus seules et fragiles cet été. « Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! Heureux qui trouve en lui son refuge ! » (Psaume 33, 9).

La fête Dieu – procession et eucharistie

   La fête Dieu rime avec la procession dans la rue. Il n’y a aucun prosélytisme. C’est la joie de sortir avec le Saint Sacrement ; c’est la joie d’aller à la rencontre des habitants de notre quartier avec notre sourire, avec des beaux chants, et avec les enfants qui jettent les beaux pétales sur le chemin du Saint Sacrement. C’est quelque chose de tout simple, une occasion pour amplifier notre prière. Car en procession, tout comme en pèlerinage, c’est tout notre corps qui prie : notre intelligence, notre cœur et notre corps en marche.

À chaque fois que nous vivons une procession du Saint Sacrement, nous sommes rendus contemporains de Jésus. Il est vraiment là ! Au cours de sa vie terrestre, Jésus a parcouru les terres de Palestine, et ses disciples marchaient à ses côtés. De la même manière, c’est le Christ qui marche, et nous, ses disciples du XXIème siècles, nous marchons à ses côtés pour témoigner de la joie d’être croyant et pour donner un autre visage de notre Église à ceux qui n’ont pas la chance d’y rentrer parce qu’ils ne la connaissent pas. En effet, la procession du Saint Sacrement, nous rend contemporain du Christ.

La fête Dieu est là pour nous rappelle le miracle qui s’opère à chaque messe lors des paroles de consécration du prêtre, lorsque le pain et le vin se transforment en corps et en sang du Christ. Pendant l’eucharistie, nous sommes au pied de la croix ; nous sommes projetés à ce moment précis où Jésus est livré, et où Jésus va prendre sur lui tout le péché du monde pour nous en libérer. Nous sommes avec la Vierge Marie et avec l’apôtre Jean, et on regarde le Christ qui est sur l’autel pour s’offrir pour nous. Et Jésus, dans sa grande délicatesse, nous donne de participer à son martyr de manière non-sanglante. Il est là, et nous recevons les fruits de sa passion. Pour mieux comprendre cela, on peut faire l’analogie avec le soleil qui répand la lumière sur la terre grâce à ses rayons. De la même manière il y a la croix du Christ et les rayons de cette croix nous atteignent au cours de chaque eucharistie.

Vivons de cet amour infini du Christ qui vient transformer notre mal en action de grâce. Effectivement, Jésus prend tout sur lui pour transformer le mal en bien. Notre péché est assumé par lui pour vraiment nous en libérer !

père Ovidiu Robu, vicaire

Veux-tu danser avec moi ? 

En Dieu l’amour déborde sans cesse entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint … comme s’ils valsaient éternellement. Cet amour inonde les hommes et femmes que Dieu crée à son image et à sa ressemblance et le Seigneur souhaite que tous puissent entrer dans sa danse. Allons-y ! 

Reconnaissons la présence du bien qui arrive dans nos vies, même si cela semble anodin … le petit fils qui sourit et serre la main du grand-père ne vaut-il pas mieux qu’une fortune !

Quelles sont les qualités positives que nous portons … le sourire, l’énergie, la détermination, la persévérance, la santé … ? Remercions Dieu, la reconnaissance vaut mille fois plus que les plaintes.  

Si nous nous aimons les uns les autres de la même manière que Jésus nous aime, l’amour entre nous sera vrai, puisqu’il sera à l’instar de Dieu. Essayons de voir en l’autre les qualités que Dieu aime. Si l’amour humain est faible et notre participation déficitaire, Dieu est tendresse. 

Soignons précieusement la demeure de Dieu en nous, il frappe à la porte de notre cœur, laissons-le entrer, accueillons-le après avoir vidé nos cœurs de nos préoccupations et de nos soucis. Il viendra nous inonder de son amour en demandant : veux-tu danser avec moi? 

Pourquoi pas?

Robert Mc Keon, diacre