Le Mystère de l’Eucharistie

La fête du Saint Sacrement ou la fête Dieu qui vient après la fête de la Trinité, a comme but de nous introduire dans le Mystère de l’Eucharistie.

L’Eucharistie, c’est aller au-delà des apparences ; à aller plus loin, à descendre plus profond pour ne pas rester à la superficie des choses. Avec l’Eucharistie nous voyons que le Royaume de Dieu se donne dans la fragilité, dans la vulnérabilité et dans une très grande pauvreté : un peu de pain, un peu de vin, un peu d’eau et quelques paroles. C’est tout ! Alors pourquoi croire que sous l’apparence du pain et du vin, après la consécration du prêtre, il y a pourtant le Corps et le Sang du Christ ? Ceux qui n’ont pas reçu une éducation chrétienne ou ceux qui sont d’une autre religion se demandent : Qu’est-ce qu’ils sont en train de faire ? La réponse est simple – faire ce que Jésus a fait : il a pris le pain, il a pris le vin pour les bénir et pour les donner aux disciples comme nourriture et boisson véritable, en disant de faire à notre tour en mémoire de lui. Pour cela, il est nécessaire d’activer notre foi : je crois en toi, Jésus, et quand je crois en quelqu’un, je crois en sa parole. Il y a un choix radicale à faire pour le Seigneur, non pas dans le sens d’un durcissement intérieur ou de nos positions, mais dans l’attachement inconditionnelle à la personne de Jésus. C’est parce que j’ai foi en toi Seigneur, que je crois que tu es là, présent dans l’hostie consacrée!

Par l’Eucharistie, le Seigneur nous donne un grand signe à contempler et à vivre. En vivant dans une société super active, l’Eucharistie, au contraire, nous rappelle l’essentiel de la vie : être et vivre de lui ; prendre le temps de le contempler et vivre de son don total envers nous. Car le Seigneur accepte de se faire présent et de demeurer au milieu de nous.

Saint Jean de la Croix, en contemplant l’hostie – ce morceau de pain si petit et si fragile, se demandait : O, Dieu si grand, qui vous a fait si petit ? Et il répond immédiatement: c’est l’Amour ! L’Amour de Dieu, en effet, s’abaisse jusqu’à nous pour nourrir notre vie, et ainsi avoir part avec lui d’une vraie vie, d’une vie véritable ; la vie en communion avec Dieu ; la vie divine!

P. Ovidiu ROBU