Pierres vivantes, maison spirituelle

« Vous aussi, soyez des pierres vivantes qui servent à construire la maison spirituelle, et vous serez le sacerdoce saint pour présenter des offrandes spirituelles agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1 P 2, 5).

Cette phrase ne semblerait-elle pas bien éloignée de l’optique de ceux pour qui « être catholiques c’était assister à la messe dominicale et adhérer aux règles de bienséance ». Dans ce cas, le fait de manquer la messe pendant le confinement rendrait difficile l’entretien de la foi … la petite flamme risquerait de s’éteindre peu à peu. Or, il faut l’admettre le confinement nous oblige tous à voir plus loin et l’exhortation de Saint Pierre prend alors toute sa signification.

Par le baptême, nous sommes donnés au Christ et notre vie doit être tournée vers Dieu. Notre tâche communautaire consiste à être des pierres vivantes qui servent à bâtir un monde de paix et d’amour. C’est comme cela que le Père aime nous voir gambader. Ce n’est pas par des efforts héroïques que nous pourrons rendre l’offrande de nos vies agréable à notre Dieu. C’est tout le contraire. Il faut tout simplement que nous fleurissions là où nous sommes plantés. C’est comme cela que nous plaisons au Père. 

Notre sacerdoce grandit dans deux directions : l’intériorité de notre cœur et l’extériorité de nos actes. 

Si nos rapports avec les autres demeurent purement formels, l’offrande de nos vies restera stérile sans conviction et sans intérêt.

Si nous ne donnons pas de temps pour être avec le Seigneur dans l’intimité de notre cœur, nous ne pouvons pas prétendre que nous nous intéressons à Lui. L’offrande de notre vie reste sans conviction et sans intérêt. 

Prions Thérèse de Lisieux, elle était si petite et pourtant si grande. !

Robert Mc Keon, diacre