Sacré Thomas !!!

Aujourd’hui nous retrouvons l’apôtre Thomas qui n’était pas présent le dimanche de la résurrection. On se demande qu’est-ce qu’il pouvait de mieux à faire dans ce jour-là. Après, il a rencontré les apôtres, qui lui ont dit que Jésus est ressuscité. Il veut bien croire mais il donne ses conditions : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas. 

Il n’est pas vu de manière positive ce Thomas, car il a manqué le premier rendez-vous, et il a posé ses conditions. On peut même dire qu’il est doublement fautif : Il a manqué de confiance devant Marie Madeleine qui est la première à témoigner de sa foi en Jésus ressuscité. Et puis, dans la semaine, il a manqué de confiance à l’égard des apôtres. Cependant Jésus apparaît le dimanche suivant, et l’invite à constater par lui-même la réalité de la résurrection.  

Souvent on associe Thomas à l’incrédulité. Ainsi le nom de Thomas est entré dans le langage populaire : Moi, je suis un peu comme St Thomas – je ne crois qu’en ce que je vois et ce que je peux toucher. Mais si sa démarche était si mauvaise, comment pouvait-il être exhaussé par Jésus ? Finalement, en regardant de près, on constate que sa demande n’était pas si absurde ! Pour rétablir Thomas dans sa démarche, on peut dire au moins deux choses : D’une part, Thomas a su insister. Il ne voulait pas être un apôtre de seconde zone. Il voulait faire lui-même l’expérience de Jésus ressuscité, tout comme les autres apôtres ; avoir de quoi témoigner de la réalité de la résurrection. C’est pourquoi il a provoqué Jésus pour avoir une expérience directe avec son corps glorieux. D’autre part, Thomas a donné à Jésus le titre le plus beau, le plus noble de tout l’Evangile en disant : Mon Seigneur et mon Dieu ! Par cette affirmation, il est devenu aussi le premier des disciples à faire la confession de la divinité du Christ, après la résurrection. Et il s’est prosterné devant Lui !    

P. Ovidiu ROBU