Voici l’Epoux, sortez à sa rencontre !

Au milieu de la nuit, qui parfois nous semble interminable, que nous soyons insouciants ou prévoyants, nuit de la maladie ou de la solitude, nuit de l’angoisse ou de la peur, un cri se fait entendre : « Voici l’Epoux, sortez à sa rencontre ! ». Ces semaines de confinement nous privent de la communion eucharistique, de la nourriture des rencontres amicales et fraternelles, de la joie de voir et de sentir la présence des autres, nous qui sommes faits pour ces relations. Au milieu de la nuit nous entendons ce cri : « Voici l’Epoux ». Ce temps nous est donné pour contempler le visage du Christ, notre Epoux, Bien-aimé, gravé en nous, ce corps du Christ tissé de tous ces visages de ses frères et sœurs, de ceux qui nous aiment et que nous aimons, de ceux que nous n’aimons pas ou pas assez, qui ne nous aiment pas ou que personne n’aime. Ecoutons ce cri. Et poussons ce cri : « Voici l’Epoux ! » afin que ce confinement soit missionnaire !

« Sortez à sa rencontre ». Nous pouvons sortir, venir à l’église ou prier à la maison, vivre cet exode intérieur que constitue la foi, par une prière plus fervente, comme le psalmiste : « Mon âme a soif de toi, je reste des heures à te parler ». Nous pouvons sortir pour écouter la Parole qui met notre cœur au large, pour y découvrir cette « sagesse resplendissante », que nous cherchons et qui nous précède toujours (rendez-vous chaque samedi à 17h pour méditer et échanger sur les lectures du dimanche en cliquant ici).Nous pouvons sortir pour visiter nos frères et sœurs les plus vulnérables, pour prendre soin des personnes isolées ou qui dorment dans la rue par les veilleurs de proximité ou les maraudes du mardi. Nous voulons partager notre huile, même si nous en avons peu. Nous voulons être des veilleurs de la charité et de l’espérance. « Il ne faut pas que vous soyez abattus comme ceux qui n’ont pas d’espérance » selon les mots de saint Paul aux Thessaloniciens.

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé