À bien des égards, l’Évangile de ce dimanche nous surprend sans doute, et peut-être même nous choque par la sévérité du Christ à l’égard de celui qui chute. Mais comme toujours, il nous faut faire l’effort d’en comprendre le contexte. Alors que ses disciples s’offusquent que de bonnes volontés fassent le bien sans mandat du Christ, sans être explicitement apôtres, Jésus les invite, et donc nous invite, à réfléchir sur la force du témoignage chrétien. Marcher à la suite du Christ recouvre beaucoup d’attitudes. Certains marchent au plus près, d’autres sont plus lents, mais le résultat est que tous avancent dans la même direction. Il s’agit pour nous, qui nous sentons peut-être assez proche du Christ par notre pratique régulière, de nous intéresser à ceux qui sont plus loin, qui sont plus lents, et que nous côtoyons pourtant tous les jours, dans nos familles, parmi nos amis, nos relations, et à qui Jésus promet tout autant de récompenses. Si en revanche, par notre désintérêt, l’un ou l’autre d’entre eux perdait Jésus de vue, nous devrions, devant Dieu, en rendre de sévères comptes. Soyons donc attentifs les uns aux autres, particulièrement en ce début d’année où nous croisons de nouveaux visages. Ayons à cœur, derrière chacun d’eux d’y chercher le Christ. 

Père François BOUCHARD