EVANGÉLISER PAR LA PRIÈRE – DIMANCHE DES CURIEUX 21 MARS

Il n’est possible d’évangéliser que si notre relation à Dieu est vive et intense. Dans l’évangile de ce dimanche, le lépreux accourt vers Jésus il lui dit toute sa confiance : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Une fois guéri, il ne peut retenir sa joie débordante : « Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle ». Quand la Samaritaine s’est rendue au village voisin pour inviter les habitants à venir voir qui est Jésus, c’est parce qu’il s’est passé quelque chose au cours de cette rencontre. Elle a découvert un homme qui lui a dit tout ce qu’elle avait fait, qui la connaissait, qui a éveillé en elle une soif, un désir qu’elle n’avait pas su assouvir jusque-là. Elle s’est sentie reconnue sans être jugée par quelqu’un qui pourtant connaissait les vicissitudes de sa vie. Cette femme n’est pas hésitante. Immédiatement elle pose sa cruche et court au village.

Si nous venons à la messe le dimanche c’est parce que le Christ a déjà une place dans notre vie, qu’il compte au point que nous voulions lui offrir du temps dans nos semaines déjà bien prises. Le Seigneur connaît le prix de l’offrande de notre temps. Mais tout comme les relations amicales ou amoureuses, notre relation à Jésus peut connaître des saisons, des automnes, des hivers et aussi des renaissances. Si nous traversons un désert, nous pouvons demander la grâce d’une âme plus fervente, d’un amour de Dieu plus vivant et conscient.

J’aimerais que nous puissions redécouvrir cette semaine l’importance du silence. Si la foi consiste à entendre Dieu nous parler, il faut commencer par apprendre à nous taire.  Quand nous aimons quelqu’un, le silence partagé est le signe d’une intimité profonde.
Pour que le silence apparaisse il est bon de calmer notre esprit, en commençant par habiter notre cœur, couper avec ce qui nous retient au passé ou nous préoccupe. Le silence crée en nous un espace qui nous apaise, nous aide à prendre une juste distance aux événements, nous offre un authentique repos. Au cœur de cet espace, Dieu peut agir. La transformation sous l’action de la grâce est très lente. Notre génération habituée à l’immédiateté a bien du mal à s’y retrouver.

Durant ces temps de prière silencieuse, je demande au Seigneur de m’aider à discerner 3 personnes que je connais par mon travail, dans ma famille, mes amis, l’école, les loisirs et qui ne connaissent pas Jésus ou n’ont pas ou plus de lien avec Lui. Les « curieux »  ne sont pas des inconnus : ce sont des personnes de mon entourage avec qui j’ai une relation de confiance.

Les prêtres, diacre, séminaristes et le conseil pastoral de Saint-Louis en l’Ile