«Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne» (Mt 21,28)

L’Évangile de ce dimanche parle d’un propriétaire de la vigne qui demande à ses fils d’aller travailler à sa vigne. On peut comprendre que ce propriétaire n’est autre que Dieu lui-même. C’est un Père doux et humble qui se penche sur son fils et l’appelle son enfant. Il l’envoie travailler à sa vigne afin de témoigner de sa présence, de sa bonté, de sa justice, de la venue de son Règne dans un monde qui a perdu le sens de son existence. Le premier fils refuse tout net, mais revenant sur sa décision, il part ensuite à la vigne paternelle. 

Le second dit qu’il va à la vigne mais il n’y va pas. En décrivant le comportement de ce fils qui accepte sans donner suite à son acceptation, Jésus dénonce précisément l’attitude des grands prêtres et des anciens du peuple. Ces derniers enseignent en effet la Loi et sont très exigeants sur les détails de son application. Ils paraissent convaincus d’être justes mais méprisent les autres. Leur cœur est resté fermé face à l’appel à la conversion de Jean-Baptiste. 

En parlant des attitudes différentes de deux fils, le Seigneur Jésus nous montre le vrai problème qui est la rencontre de l’homme et de la volonté de Dieu. Oui, notre rencontre avec la Parole de Dieu est le tout de notre vie et nous encourage au plus profond de nous-mêmes. Elle nous appelle ainsi à suivre l’exemple du Christ doux et humble, sans rester sur un refus d’apporter aide et soutien à ceux qui en ont besoin. Comme Saint Paul nous encourage : “Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres” (Ph 2,4). Ces paroles sont-elles pour moi une invitation à m’investir dans un tel ou tel service dont l’Église a besoin ? 

Père Joseph Van Nam NGUYEN