« Préparez les chemins du Seigneur »

L’Église nous donne en ce deuxième dimanche de l’Avent, des textes de l’Écriture qui nous mettent dans un climat de fête et de joie. Ceux-ci nous rappellent tout de suite la joie que le Seigneur nous donnera quand il nous quittera pour aller vers son Père. Dans le livre d’Isaïe, il y a un appel à dépasser tout ce qui est négatif pour retrouver la splendeur du mystère de Dieu. « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié » (Is 40,1). Oui, le temps de l’Avent n’est pas un temps de tristesse mais un temps de joie qui s’ouvre sur la fête de Noël et le retour du Christ qui mettra en pleine lumière, la gloire de Dieu au cœur du monde, comme nous l’annonce Isaïe : « Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé » (Is 40,5).

Il faut donc que notre joie soit vivante et qu’elle se développe constamment. Cette joie est personnifiée par Jean Baptiste qui proclame un baptême de conversion. Conversion et joie vont ensemble. La conversion consiste à retourner son cœur comme un gant pour pouvoir, comme nous dit saint Marc : « Préparez les chemins du Seigneur et rendez droits ses sentiers ». Cette invitation est un appel à répondre au salut que le Seigneur vient nous apporter. Car si tout nous est donné merveilleusement par le Seigneur, il nous est demandé d’engager le tout de nos êtres, le tout de nos possibilités, afin d’être habités par Dieu qui va nous remplir de l’Esprit Saint, pour nous purifier. Et là, nous n’avons qu’à nous laisser faire et accueillir le don de Dieu. 

En ce temps de l’Avent, n’ayons pas peur de prendre les moyens proposés par l’Église (la messe, la méditation sur la Parole de Dieu, le service des autres, etc.), afin de nous préparer, dans la mesure du possible, notre cœur pour accueillir le Seigneur qui vient. Ce temps de grâce est merveilleux pour nous amener à vouloir redresser nos routes. Laissons Seigneur abaisser nos montagnes d’orgueil et combler les abîmes de notre faiblesse de sa Parole et de son Esprit.

Père Joseph Van Nam NGUYEN