Ce temps de Noël est celui où l’enfant Jésus, comme tout enfant, grandit dans la crèche. C’est un immense signe d’espoir. L’espoir que cet enfant en grandissant nous donnera tout ce qu’il est venu donner et arrivera à sa propre Gloire. C’est pour nous aujourd’hui un appel à nous convertir à l’espérance. D’abord l’appel à voir en tout enfant conçu un signe d’espérance, le signe que sa vie sera un don pour lui, pour ses parents, pour le monde. Récemment, quelqu’un me disait que puisque l’Église combat fermement l’avortement, elle choisit l’enfant contre la mère. C’est absurde. L’embryon, le nourrisson, ne peut pas survivre sans sa mère. Défendre la vie, c’est exiger que partout la femme enceinte soit accueillie comme une grâce, que toute famille trouve une Égypte où se protéger des tueurs d’Hérode. Cela doit commencer dans nos familles. Se convertir à l’espoir c’est aussi adopter l’espoir collectif. Notre monde trouvera des solutions contre la guerre, la pollution, les pandémies, que sais-je. 

Croire en Dieu c’est croire en l’homme puisque Dieu s’est fait homme. Enfin, retrouver l’espoir, c’est aussi retrouver l’espoir en soi. Nos échecs, nos blessures, nos péchés, peuvent nous faire perdre espoir en nous-mêmes. Incapables de tenir la barre que notre monde place si haut, nous nous regardons comme des déchets. Mais c’est en moi aussi, en moi tel que je suis, que Jésus vient grandir. Et il me mobilise dans son plan de salut, pour moi, pour ceux que j’aime, pour le monde. 

Tous mes vœux ! 

père Matthieu Villemot, vicaire