Conversion

« Conversion » : encore un terme de la « tribu » catho ; comme tant d’autres, tels que « cheminer », « se réjouir », « action de grâce », « rendre gloire », etc… Si nous voulons inviter un curieux à la messe dimanche prochain il nous faut adapter quelque peu notre vocabulaire, faire cet effort de traduire la foi chrétienne dans des mots qui parlent à la tête et au cœur, qui résonnent dans la vie des personnes aujourd’hui. 

« Conversion » : au mieux nous pensons à quelqu’un qui a changé de religion, qui est devenu chrétien ou qui a abandonné le christianisme. Peut-être que certains peuvent dire qu’ils ont vécu une conversion, un jour, en un lieu, ou au fil d’un itinéraire, en recevant le baptême ou en étant touchés par l’amour de Dieu ou par un témoignage de foi qui les a décidés à enfin vivre de leur baptême reçu et enfoui depuis longtemps.

« En ces jours-là paraît Jean le Baptiste. Ainsi commence l’Evangile de ce dimanche, au présent, ici et maintenant, Jean-Bapriste exhorte à se convertir, parce que le Seigneur vient, aujourd’hui, en ce temps. Il vient et nous l’invoquons de tout cœur d’une prière très simple en cet Avent : « Viens Seigneur Jésus ! ». Il vient et il prend soin de nous, il veille sur nous, et fait de nous des veilleurs, témoins de la lumière qui se lève, veilleurs et gardiens les uns des autres. Il vient le Seigneur, et il se convertit, il devient ce qu’il n’était pas, Dieu se fait homme. Il se retourne, il revient à nous, pour nous ramener à lui, il nous convertit.

« Qu’il me soit fait selon ta parole » : avec Marie, l’Immaculée, notre mère et notre sœur, que nous fêterons le 8 décembre, laissons Jean-Baptiste nous interpeller, nous déranger, nous sortir d’un certain confort et d’une tendance à nous autojustifier et à nous autocentrer. Laissons-nous transformer intérieurement par le feu de l’Esprit Saint. Qu’Il purifie, réchauffe, embrase nos cœurs et nous rend semblables à Jésus, nous adapte à lui, nous donne d’agir comme lui, de porter un fruit digne de la conversion, de changer quelque chose extérieurement dans notre manière de vivre. Laissons-nous convertir, retourner, pour goûter cette paix annoncée par le prophète Isaïe – « le loup habitera avec l’agneau » – pour pratiquer cet accueil demandé par saint Paul –

« accueillez-vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis ». Paix et accueil de la grâce du pardon dans notre propre cœur (en allant nous confesser par exemple !), paix et accueil dans nos familles, notre paroisse, notre quartier. La mission de Noël, la messe des curieux et le dîner de l’Avent nous en offrent de belles occasions !