Devenir des « voyageurs ressuscités »
L’Évangile du troisième dimanche de Pâques nous dit qu’il y a deux disciples qui, après la mort de Jésus sur la croix, avaient décidé de s’éloigner de Jérusalem pour aller vers Emmaüs. Ils étaient sans doute de bons disciples qui avaient jusqu’à présent suivi fidèlement Jésus, et qui avaient même peut être prêché en son nom. Mais après la mort de leur Maître, ils sentent que tout est fini. Ils préfèrent s’en aller ailleurs et s’éloigner du groupe des autres disciples et des apôtres. Ils étaient des errants, ils ne savaient pas où ils finiraient.
Mais Jésus, le voyageur divin est venu à leur rencontre. Il va se révéler à eux, pédagogiquement, à travers l’explication des Écritures et la fraction du pain, signe qui leur fera finalement ouvrir les yeux. Et comme les femmes qui virent Jésus au tombeau, ces deux disciples sont remplis de joie et retournent immédiatement à Jérusalem pour témoigner leur foi et leur espérance en Jésus ressuscité.
Ce Jésus est le Voyageur ressuscité qui marche toujours avec nous, comme le dit le pape François lors d’une messe d’action de grâce pour la canonisation de Jean-Paul II, le 4 mai 2014, en l’église polonaise Saint-Stanislas à Rome. Le Saint Père nous invite donc à devenir des voyageurs ressuscités pour marcher avec ceux qui sont dans les épreuves : « Aujourd’hui Jésus est ici, il est parmi nous. Il est ici dans sa Parole, ici sur l’autel, il marche avec nous, il est le Voyageur ressuscité. Nous aussi nous pouvons devenir des voyageurs ressuscités, si sa Parole réchauffe notre cœur, et si son Eucharistie nous ouvre les yeux à la foi et nous nourrit d’espérance et de charité. Nous aussi nous pouvons marcher aux côtés de nos frères et sœurs qui sont tristes et désespérés, réchauffer leur cœur avec l’Évangile et rompre avec eux le pain de la fraternité ».
Que sainte Geneviève et saint Jean-Paul II nous aident à être des « voyageurs ressuscités ».
P. Joseph Van Nam NGUYEN