Dimanche 27 juin 2021

Dans l’Évangile de ce jour, nous voyons que la foi est une rencontre en paroles et en actes avec le Christ. Et c’est cette foi comme véritable rencontre, qui nous sauve. Le récit central de l’Évangile où une femme semble guérie à l’insu du Seigneur, nous le montre bien : remplie de foi, mais ne voulant sans doute pas se faire remarquer au cœur de cette foule pressante, elle touche simplement la frange du manteau du Christ et s’en ressens instantanément guérie. Mais il fallait, pour une transformation intérieure bien plus que simplement physique, qu’elle se laisse regardée par le Christ, et en reçoive la parole de guérison : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » Un miracle n’est en rien magique. C’est une rencontre personnelle avec le Christ. Et c’est pour cela qu’il s’est retourné vers elle. 

 La mort et le mal ne viennent pas de Dieu nous rappelle le livre de la Sagesse. « C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde. » Et par cette jalousie, le démon vient se placer entre le Christ et nous, pour briser ce contact salutaire. Voilà pourquoi tout miracle, véritable expulsion du mal, ne peut se jouer que par le rétablissement de ce lien, tout à la fois par un regard, par un contact, par une parole. Demander à Dieu un miracle, c’est en fin de compte implorer une rencontre personnelle avec Lui. L’éloignement du mal n’en est qu’une conséquence, puisqu’il ne tient plus dans ce lien resserré avec notre Seigneur.  

Père François BOUCHARD