La joie de Pâques
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous » (Luc 24, 32) disaient les deux disciples d’Emmaüs après avoir reconnu Jésus ressuscité. Ils étaient remplis de joie d’avoir découvert que Jésus avait vaincu la mort et qu’il allait vivre avec eux. Sans doute dans leur émoi, ils se souvenaient de ce qui avait été dit par Jésus : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Mt 18, 20) Jésus avait promis, il allait demeurer avec eux … avec nous dans l’Église … dans nos familles … dans nos assemblés … Mais face au petit Covid-19, qui nous nargue, qui nous menace et qui nous emporte parfois, ne trouvez-vous pas difficile de parler de joie ?
A l’Age de 36 ans j’ai découvert ce qu’était la joie en visitant ma mère en fin de vie. Ses yeux brillaient à chaque fois que j’arrivais chez elle. Je sentais son amour et elle sentait le mien et nous étions malgré tout dans la joie. Ma mère et moi, nous étions en communion spirituelle et nous goûtions un peu de ce qui s’était passé entre saint Augustin et sa mère devant le jardin d’Ostie. (Confessions livre IX) Plus on est aimé, plus on aime, plus la joie brûle.
Oui, l’amour engendre la joie.
Pâques célèbre l’amour de Dieu, un amour inimaginable. Son fils Jésus est venu habiter parmi nous, il nous a tout donné, il a subi une mort atroce, mais à notre étonnement il est ressuscité pour partager sa vie avec nous : « Le mystère qui était caché depuis toujours en Dieu. » (Éphésiens 3, 9)
Pâques nous donne bien des raisons d’être dans la joie.
Quand nous aimons Dieu la joie grandit dans nos cœurs. Plus nous entrons dans l’amour de Dieu plus nos cœurs brûlent. Je ne parle pas du sentiment qui est si éphémère, mais d’une joie qui monte d’un amour modelé sur Jésus, sur ce qu’il a fait pour nous, sur ce qu’il est.
La joie de Pâques est engendrée par l’amour.
Robert Mc Keon, diacre