Le dimanche de la joie

L’antienne d’ouverture de la messe est la suivante : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche ». Et dans la deuxième lecture de ce dimanche, saint Paul s’adresse aux Thessaloniciens ainsi : « Frères, soyez toujours dans la joie ». Saint Jean Paul II, lors de son angélus du 3e dimanche de l’Avent en 2003 affirmait : « Savoir que Dieu est proche, attentif et plein de compassion, non indifférent, qu’il est un père miséricordieux qui s’intéresse à nous dans le respect de notre liberté, est motif d’une joie profonde que les aléas du quotidien ne peuvent atténuer ».

Alors que la couleur liturgique de l’Avent est le violet, la joie particulière de ce dimanche peut se visualiser par la couleur rose. Les prêtres ont la possibilité de célébrer la messe vêtus d’une chasuble rose. La couronne de l’Avent peut inclure une bougie rose qui s’allume précisément en ce troisième dimanche. Nous avons, en effet, l’occasion deux fois dans l’année de faire valoir la couleur rose lors des célébrations : aujourd’hui, dit aussi le dimanche de « gaudete » et le 4edimanche de Carême, dit aussi le dimanche de « laetare ». Dans les deux cas, l’Eglise fait entrevoir la joie qui se prépare : la Nativité, et notamment la Résurrection du Christ. L’Eglise nous invite aussi à faire une pause pour reprendre souffle jusqu’à la grande fête de Noel. Nous sommes dans l’attente joyeuse de la célébration annuelle de la naissance de Jésus, venu de Dieu en notre chair, pour nous sauver et refaire notre ressemblance divine. Le rose est la couleur de l’aurore. Cela est visible d’une manière surprenante dans le désert : alors que la nuit noire enveloppe pratiquement tout, à l’horizon se dessine une couleur rosée qui se répand, annonçant la venue d’une lumière éblouissante. 

Cette lumière hors norme est le symbole de Jésus Christ qui est déjà venu, qui reviendra, et qui vient à Noel pour nous donner sa joie, et pas une quelconque joie, mais plus précisément une joie parfaite. C’est vraiment son désir profond lorsqu’il dit : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Jn 15,11). Pour nous, les chrétiens, la joie parfaite, la joie profonde a un nom – c’est Jésus ! C’est Lui qui désire venir nous accompagner tout au long de notre vie sur le chemin de la vraie joie.                           

P. Ovidiu ROBU