Nous partons pour la Terre sainte

Comment partir pour la Terre Sainte ? Une multitude de cultures et de lectures s’impose d’emblée, et le candidat voyageur hésite sur le chemin à choisir : archéologie biblique ? Piété chrétienne ? Curiosité pour le passé (de l’homme préhistorique à Napoléon en passant par Byzance ou les Croisades) ? L’Islam ? Le visage novateur et créateur d’Israël ? L’imbroglio politique et le conflit israélo-arabe ? Ou plus simplement encore, un morceau de plage méditerranéenne ? Je vous fais grâce de bien d’autres aspects…

Si ce pays est ainsi le point d’entrecroisement de tant de questions, ce n’est pas seulement parce qu’il fait partie des plus anciennement humanisés ou que les plus anciennes cultures y virent le jour, mais surtout parce qu’une piste originelle y a été tracée, chemin d’un antique voyage sans cesse repris au cours des siècles, tantôt par des peuples entiers, tantôt par des solitaires : d’Abraham au Père de Foucauld.

Le propre de ce chemin, c’est qu’il n’a, finalement, pas de terme visible ; c’est que, quelles que soient les convictions ou la foi de celui qui le suit, jamais il ne peut dire « je suis arrivé ».

Le propre de cette terre, c’est qu’elle renvoie toujours à un au-delà d’elle-même : si Rome a été dans Rome, Jérusalem, jamais, n’est dans Jérusalem. Jérusalem, toujours, renvoie ailleurs, puisque, aussi bien pour le juif que pour le chrétien – pour le musulman aussi -, pour l’agnostique ou pour l’athée, ce que cette Terre symbolise échappe à jamais à toute possession : la paix, l’unité des hommes, le bonheur, la liberté, Dieu.

Le bout du chemin n’est jamais atteint, si ce n’est dans une poursuite du chemin. Cette Terre ne se visite pas, car le visiteur n’y peut rien voir, sinon des apparences ; seul celui qui accepte de « se mettre » en route trouve ce chemin secret qui rend toutes les pierres vivantes. 

Jean-Marie Lustiger, 1973

Qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ?

« France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? ». Cette question, posée par le saint pape Jean-Paul II lors de son premier voyage dans notre pays, à Paris en 1980, est toujours d’actualité, spécialement à l’aube d’une année électorale. En quoi la vocation spirituelle de la France, la foi au Christ, l’énergie et la vitalité des chrétiens peuvent-elles se traduire concrètement aujourd’hui au service du bien commun, de la justice, de la fraternité, du service des plus pauvres et de leur place dans la société ?

Cette question nous est aussi adressée en cette fête du Baptême du Seigneur, au plus intime de notre conscience et de notre liberté. Qu’avons-nous fait des promesses de notre baptême, du don et de la mission reçues gratuitement lorsque nous avons été plongés avec le Christ au Jourdain ? La grâce de Noël ne consiste pas à fêter un anniversaire, mais une naissance, celle du Christ né aujourd’hui parmi nous, et celle de chacun de nous, qui sommes, avec lui, nés de Dieu, baptisés dans l’Esprit et dans le feu. La grâce de Noël est d’apprendre à devenir une personne, consistante et libre, corps âme et esprit, fils et frère, être de relation et de communion, et à devenir un peuple, ardent à faire le bien, vivant de manière juste et raisonnable en ce temps, dans l’attente confiante et la bienheureuse espérance.

Personnellement, et en communauté, dans l’Eglise, dans le monde, nous voulons prendre au sérieux notre vocation baptismale, notre sacerdoce royal, avec une grande ambition et une grande humilité. En ce début d’année, comme les mages qui rentrent chez eux par un autre chemin, transformés par la rencontre de l’Enfant dans la Maison, nous pouvons renouveler notre relation au Christ vivant dans l’Eglise notre mère. Avec tout le peuple de Dieu nous sommes invités à une démarche synodale. Le terme synode signifie littéralement à « un chemin commun » pour réfléchir et intensifier la manière dont nous vivons notre baptême. Trois mots-clés nous sont donnés par le saint Père : participationcommunionmission. Interrogeons-nous sur chacun d’eux, pour discerner à quoi nous sommes appelés et où nous en sommes, dans la participation à la vie de trinitaire comme au quotidien de notre paroisse, dans la communion fraternelle concrète et accueillante ainsi que dans la prière et l’amitié avec le Seigneur, dans la mission de témoigner de la joie de l’Evangile auprès de tous et spécialement de ceux qui ne connaissent pas le Christ. Belle et sainte année 2022, qu’elle soit audacieuse et lumineuse !

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé

Vers le synode

Les nations marcheront vers ta lumière. (Isaïe 60, 3)

Au baptême nous recevons la lumière du Christ. L’Église étant le peuple de Dieu, la lumière du Christ rayonne en elle pour chasser l’obscurité du monde. Cette vérité sur l’Église est pleinement développée dans le document lumen gentium du Concile Vatican II. Notre pape François se préoccupe que l’Église encourage et soigne cette lumière et qu’elle soit purifiée de ce qui pourrait la freiner et l’empêcher de parler à tous les hommes et à toutes les femmes. C’est dans cette optique là que le Pape François nous demande de participer à ce qu’il appelle un synode universel, c’est à dire à une assemblée de tous les membres de l’Église pour que la voix du Saint Esprit qui souffle dans les cœurs des fidèles soit bien entendue par notre Pape et nos évêques. Pour faire synode nous vous proposons de nous réunir par petits groupes au sein de nos paroisses pour « se parler, s’écouter, discerner et proposer.» Les comptes rendus des synodes paroissiaux seront portés aux évêques et finalement au Pape.

À Saint Louis en l’Ile nous proposons à tous les différents groupes de notre paroisse de faire ce travail synodal à l’intérieur de leurs groupes. Les responsables seront chargés de se réunir pour produire un rapport qui sera transmis à notre évêque.

Robert Mc Keon

Nazareth : Ecole de vie chrétienne

Ce n’est qu’en 1921 que la fête de la sainte Famille a été étendue à l’Eglise universelle, par Pie XI, dans un contexte politique très particulier où les législations civiles commençaient à attaquer la conception « traditionnelle » de la famille, avec notamment la multiplication des lois rendant le divorce plus facile. Mais les racines de cette fête sont plus anciennes : elle a fortement marqué l’Ecole française de spiritualité au XVIIe siècle, avec une perception beaucoup plus spirituelle : la sainte Famille était alors envisagée comme un lieu privilégié de contemplation de la merveille de l’Incarnation du Verbe de Dieu, homme parmi les hommes. 

Cette dualité de la fête demeure, et la difficulté de faire, trop vite, de cette famille si particulière un modèle pour les familles chrétiennes….surtout si on prend en compte les nombreuses paroles évangéliques par lesquelles Jésus dénonce les situations où l’attachement, par ailleurs légitime, à la famille tend à prendre la place du service de Dieu et du prochain.  

Et pourtant nous pressentons tous que la sainte Famille a beaucoup de choses à nous dire, aujourd’hui encore :

– par l’attitude de ces parents d’exception que sont Marie, modèle d’écoute et de contemplation et de Joseph, modèle de justice et de droiture ;

– par l’émerveillement que nous devons probablement retrouver devant l’humilité de Dieu qui a voulu partager, trente années durant, l’humble quotidien d’une famille humaine. Le pape Paul VI, dans une homélie prononcée à Nazareth, parle de la triple leçon de silence, de vie familiale et de travail de la vie cachée de Jésus à Nazareth, ce qu’il appelle l’Ecole de Nazareth.

En ces temps bruyants, troublés, instables nous avons tout à gagner à nous mettre, à notre tour, l’école, l’humble et profonde Ecole de Nazareth.

Père Gilles DROUIN

Il est encore temps !

Hier, samedi, la liturgie nous proposait d’entendre l’annonce faite à Joseph, au cours d’un songe, qu’il devait prendre chez lui Marie, choisie par le Très-Haut pour porter Son Fils. Demain, lundi, la liturgie nous offrira l’annonce faite à Marie par l’Ange Gabriel, de ce choix du Très-Haut à son égard. Marie, conçue immaculée, eut cette grâce d’une visite en direct de l’Envoyé divin. Joseph, non moins saint, mais en revanche moins “gracié”, eut besoin de cette légère anesthésie d’un songe pour le recevoir. 

Bien moins saints que Joseph, notre songe à nous dure depuis 21 jours. Jean-Baptiste nous exhortait au début de l’Avent à préparer le chemin du Seigneur, à aplanir les montagnes d’orgueil de notre cœur, à combler les ravins du doute et de la désespérance afin d’accepter, nous aussi, d’accueillir le Sauveur. Et bien pour finir de nous convaincre, en ce dernier dimanche de l’Avent, nous entendons le récit de la Visitation et la joie d’Élisabeth d’accueillir Marie et son Sauveur, qui dès le sein maternel, commence déjà sa mission. Cette joie nous est aussi promise pour autant qu’à Noël nous aussi, accueillions le Sauveur dans le berceau de nos cœurs. Plus que 6 jours chers amis pour ne pas ressembler à ceux de Bethleem qui sont en train de fermer leur porte à la Sainte Famille, par défaut de place, le cœur trop encombré de bien des péchés et des soucis du monde. Convertissons-nous tant qu’il est temps, et comme Élisabeth, accueillons dès aujourd’hui Marie chez nous ! 

Père François Bouchard

Soyez dans la joie !

Cette invitation de saint Paul résonne avec force en ce troisième dimanche de l’Avent, appelé Gaudete, « Réjouissez-vous », où nous sommes tout particulièrement heureux et honorés d’accueillir des invités exceptionnels et occasionnels pour la messe à Saint-Louis en l’Ile. L’austère violet de la pénitence – et oui l’Avent est un temps de conversion ! – se teinte de lumière pour donner un rose léger signe d’allégresse : « Le Seigneur est proche ». Il vient le Seigneur, il vient sauver les hommes. Nous l’invoquons, nous l’attendons : « Viens Seigneur ». Il est là au milieu de nous. Il se donne à nous. C’est une promesse. C’est un cadeau.

Cet appel manque-t-il de réalisme ? Comment être dans la joie alors que le monde et l’Eglise sont traversés par tant d’épreuves, divisés et déchirés, de remous et de jalousie, alors que le visage et la dignité de tant d’hommes, de femmes, d’enfants sont bafoués, ne seraient-ce que les migrants qui cherchent à traverser l’Europe. Comment témoigner de la joie de Noël auprès des passants, des commerçants, des habitants de notre quartier qui ne sont pas (ou plus) habitués à entrer dans l’église ? « Ne soyez inquiets de rien » ajoute saint Paul alors qu’il est en prison. « Pousse des cris de joie, de tout cœur bondis de joie » demande déjà le prophète Sophonie dans l’Ancien testament, alors que le peuple de Dieu est exilé à Babylone ». Excès d’insouciance, joie trop facile ?

Cette joie est solide et profonde car elle vient de Dieu et de sa présence en nous, au milieu de nous. « Le Seigneur est en toi ». En nous accueillant les uns les autres, nous pouvons nous reconnaître chacun comme porteur de la présence de Dieu. Le Seigneur habite en nous comme en son Temple. Et il trouve en nous sa joie. Il se réjouit de notre existence qui est un don de sa grâce, il ne se lasse jamais de nous pardonner. Cette joie très concrète est exprimée par la « bienveillance » dont parle saint Paul. Plus qu’une valeur à cultiver – et c’est heureux ! – en entreprise, dans la société, les familles ou l’Eglise, elle est la marque du regard et de l’action de Dieu pour nous : il veut notre bien. Il nous établit gardiens de nos frères. C’est ce que nous voulons vivre dans notre quartier avec les maraudes et les veilleurs de proximité, avec hiver solidaire et le plan grand froid pour prendre soin les uns des autres.

Cette joie suscite une attente – « Quand viens-tu Seigneur ? » – et une question – « Que devons-nous faire ? ». Cette interrogation de toute conscience morale n’est pas une obligation extérieure mais un dynamisme intérieur. La réponse de Jean-Baptiste dans l’évangile de ce dimanche relève à la fois de la simplicité et de l’impossibilité à vue humaine : partager, n’exiger rien de plus, renoncer à la violence. Entre l’orgueil de trouver cela trop facile, et le désespoir de ne jamais y parvenir, le chemin de l’amertume à la joie consiste à reconnaître et à consentir à ce que le Christ accomplisse en nous cette œuvre de conversion, de retournement, et qu’il nous y associe par le don du baptême et son déploiement. Notre joie est ainsi purifiée par le feu, par l’épreuve de vérité, par le jugement sur nos actes qui n’appartient qu’à Dieu. Bonne route vers la joie de la Nativité !

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé 

Préparez le chemin du Seigneur !

La semaine dernière nous entendions Jésus nous dire : Restez éveillés et priez en tout temps. Aujourd’hui, nous avons un autre impératif : Préparez le chemin du Seigneur.Et la semaine prochaine nous entendrons un nouvel impératif : Soyez dans la joie ; rendez grâce au Seigneur. Ces trois impératifs en effet s’accordent bien, car le fait de prier et de mettre en œuvre sa foi, dans la joie et l’action de grâce, cela est bien cohérent, et constitue certainement un témoignage véridique.

Dans notre passage de l’évangile, saint Luc pose le décor dans lequel Jésus va commencer son ministère public. Il a vraiment le souci du détail. Il fait œuvre d’historien en citant sept personnalités religieuses et politiques, et il y a un effet de zoom au niveau géographique : on part de l’Empire Romain, on survole la Judée et puis, le désert de Judée, pour arriver sur les rives du Jourdain, là où Jean baptisait. Tout cela pour nous dire que l’histoire qu’il raconte est tout à fait solide ; Jésus est bien un homme de son temps ; enraciné dans un contexte, un pays, une culture, une histoire bien déterminée. Jésus n’est pas du tout un mythe ! 

Et dans l’histoire nous voyons tout d’un coup l’irruption de Dieu par sa parole. C’est lui qui est aux manettes, et qui intervient directement dans l’histoire des hommes. Alors, Jean le Baptiste s’inscrit dans une longue tradition prophétique en Israël. Après Jérémie ou Isaïe, annonçant des grands événements, comme la déportation en Babylone ou le retour d’Exil, voilà que la parole retentit à nouveau, après des siècles de silence. Et cette parole est très puissante. Elle tombe littéralement sur le prophète Jean Baptiste pour annoncer la Bonne Nouvelle. Dieu veut venir en personne ; il viendra coûte que coûte pour déplacer des montagnes. Même si les routes ne sont pas prêtes, il viendra quand même. Ainsi, la lumière de Noël resplendira dans notre monde, que nous soyons préparés à la recevoir ou pas !

P. Ovidiu ROBU

Restez éveillés pour la venue du Seigneur (Luc 21, 36)

Saint Paul nous dit comment vivre pour accueillir le Seigneur quand il vient nous prendre : « Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant ». (1 Th 3, 12)

Le Pape François dans Fratelli tutti (§222) nous indique un chemin ouvert et accessible à tous dans la vie quotidienne lorsqu’il nous demande de retrouver la bienveillance. Il écrit: « Saint Paul désignait un fruit de l’Esprit Saint par le terme grec chréstotés (Ga 5, 22) exprimant un état d’âme qui n’est pas âpre, rude, dur, mais bienveillant, suave, qui soutient et réconforte. La personne dotée de cette qualité aide les autres pour que leurs vies soient plus supportables surtout quand elles ploient sous le poids des problèmes, des urgences et des angoisses. C’est une manière de traiter les autres qui se manifeste sous diverses formes telles que : la bienveillance dans le comportement, l’attention à ne pas blesser par des paroles ou des gestes, dans l’effort d’alléger le poids des autres. Cela implique qu’on dise « des mots d’encouragement qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent qui stimulent », au lieu de « paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent ». Soyons des bienveillants au service du Christ. 

Reconnaissons que ce n’est pas toujours facile. Pour m’aider à revenir à la bienveillance devant les frottements de ma vie quotidienne je garde en mon cœur les paroles suivantes de Jésus : « Qui vous accueille m’accueille.» (Mt 10,40)

Robert Mc Keon, diacre

Alors, tu es roi ?

            « Alors, tu es roi ? ». Cette question posée par Pilate à Jésus peut nous sembler cruelle, un peu désabusée. Elle traduit aussi la quête de la conscience du roi humain qui cherche la vérité mais se tient encore à distance ou se sent menacé comme déjà Hérode lors de la naissance du roi des Juifs. Où chercher Dieu, où cherche le roi des Juifs tels les mages qui arrivent à Jérusalem ? « Ma royauté n’est pas de ce monde ». La lecture de la Passion en cette fête du Christ Roi purifie notre conception royale comme déjà le peuple d’Israël qui insiste pour demander un roi, à la manière des hommes, alors que le seul roi, c’est Dieu. Le Christ est un roi crucifié, humilié, déchu, qui porte les souffrances et les péchés du monde, les nôtres, par amour, sur son trône de gloire qu’est sa croix. La royauté du Christ consiste à rendre témoignage à la vérité, vérité de Dieu, vérité de l’homme, vérité du monde. Sa croix dévoile les secrets des cœurs, les blessures de l’âme et du corps. « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères c’est à moi que vous l’avez fait ».

            « Alors tu es roi ? ». Nous interrogeons le Christ crucifié, comme le feront peut-être les personnes que nous pensons inviter pour la messe des curieux. Dieu peut-il souffrir ainsi et mourir ? Le Christ a-t-il échoué ? En quoi sa royauté est-elle le signe de son amour pour chacun de nous ? Il nous renvoie la question « Dis-tu cela de toi-même ? » afin que nous nous engagions personnellement dans la réponse, que nous rendions témoignage à la vérité, en écoutant sa voix et en devenant ses porte-voix. Les enfants et les adultes qui se préparent au baptême, à la première communion et à la confirmation et qui vivent ce dimanche une étape sur ce chemin nous stimulent et nous réveillent pour que nous ne renoncions jamais à notre vocation de témoins.

            « Alors, tu es roi ? ». Cette question peut aussi nous être adressée. Par le baptême nous sommes prêtres, prophètes et rois, qu’est-ce que cela signifie concrètement pour nous ? Comment allons-nous en rendre compte ? Qui est ce roi qui, au lieu d’avoir des sujets, se constitue un peuple de rois ? Ce roi qui enfante des rois appelle non seulement des croyants qui cherchent Dieu, comme ceux que nous inviteront pour le dimanche des curieux. Il appelle aussi des disciples, qui veulent marcher à sa suite, le connaître, l’aimer, se former, pour en faire des missionnaires, qui s’engagent, témoignent, prêts à donner leur temps, leur vie, eux-mêmes pour que d’autres deviennent croyants, et plus encore disciples-missionnaires. Belle fête du Christ-Roi !                                              

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé

« Que ton Règne vienne… »

Nous rentrons aujourd’hui dans le bouillonnement eschatologique de la fin des temps, à une semaine de la clôture de l’année (liturgique !). Dimanche prochain, nous fêterons en effet le Christ, Roi de l’univers, qui ouvrira la dernière semaine du temps ordinaire précédant l’entrée en Avent. Et dès à présent, les lectures que nous entendons au cours de la messe prennent une tournure étonnante, peut-être même inquiétante. Mais loin de nous faire peur, le Seigneur n’en souhaite pas moins nous faire réagir. Nous réveiller, tant qu’il est encore temps, de nos torpeurs, de tout ce qui, dans notre quotidien, commence un peu à rouiller, à manquer de perspective, d’un Souffle nouveau… Dieu nous propose de vivre presque sensiblement ce que nous lui demandons cependant chaque jour, mais de façon si habituelle que nous en perdons la teneur : « … que ton Règne vienne ! » Il nous reste donc, chers amis, tout juste une semaine pour préparer nos cœurs à reconnaitre le Christ comme Roi de l’univers, lui que nous connaissons mieux comme notre frère, notre ami. Mais justement ne l’oublions pas : ce frère, cet ami, par son identité divine, est à l’œuvre dès avant la fondation de ce monde, pour nous guider vers son Règne. Aussi cette semaine qui commence va nous aider à peu à peu le reconnaitre comme tel. Venons-donc à la messe pour cela, ou si ce n’est pas possible, ayons à cœur de lire régulièrement les textes de chaque jour. Ainsi nous ne raterons pas la rencontre de dimanche prochain !                                                                                       

Père François BOUCHARD