« Je fais de toi un guetteur »

Cette parole d’Ezéchiel résonne ce dimanche comme une promesse et un appel à assumer ou à découvrir notre vocation prophétique de baptisés, le sacerdoce royal qui nous est confié par le Christ et l’Eglise pour être prêtres, prophètes et rois au milieu du monde. Guetteurs de notre maison, nous sommes chargés de veiller sur la charité et sur la communion, dans notre propre chœur, dans nos familles, notre paroisse, nos lieux de travail, notre quartier… et partout où nous sommes !

Guetteurs, nous reconnaissons que nous avons une « dette », selon le mot de saint Paul, les uns envers les autres, et envers Dieu, « la dette de l’amour mutuel ». Nous sommes reconnaissants envers ceux qui nous ont aimés, nous aiment aujourd’hui et nous donnent un élan, un dynamisme, pour notre vocation de guetteurs, envers tous ceux qui sont venus nous chercher, brebis perdues, lorsque nous nous étions parfois éloignés. Des guetteurs nous ont avertis, nous ont liés et déliés, fait grandir par la correction fraternelle.

Guetteurs nous le sommes à l’école de sainte Geneviève qui n’a cessé de se dépenser pour les parisiens, à l’école de saint Louis pour son peuple, nous apprenant à « aimer le bien en autrui », à reconnaître l’œuvre de l’Esprit saint, et à nous rassembler pour intercéder et porter le monde devant Dieu. Guetteurs nous voulons inviter à l’école du psaume 94 que l’Eglise chante chaque matin : « Venez, crions de joie pour le Seigneur », « Venez, entrez », « Venez et voyez ! ». 

Guetteurs, en dette, invitants et appelants nous partirons en pèlerinage sur les pas de saint Geneviève et de saint Louis, le samedi 10 octobre à Nanterre et à Poissy, puis du 7 au 11 novembre à Tunis et Carthage. Il est encore temps de vous inscrire et d’inviter largement ! Le dimanche 11 octobre sera notre journée de rentrée, pour fêter saint Louis, témoigner dans le quartier, accueillir les nouveaux arrivants !

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé

Aime le bien en autrui

Ces mots de saint Louis à son fils dans son testament éclairent notre route en cette année consacrée au saint patron de notre église. Sur cette petite île toute proche de Notre-Dame et de la Sainte Chapelle, le roi Louis IX aimait venir prier, rendre la justice et recevoir la bénédiction avant de partir au loin. Le 25 août 1270, à Carthage, il remettait son âme à Dieu. Son témoignage de chrétien, d’époux et de père, de gouvernant rempli de sagesse et de justice, attentif aux pauvres et aux malades, n’a cessé de susciter la ferveur et d’inspirer des paroles et des actes au service du prochain. Reconnaître le bien en tout homme, contribuer à une société plus juste et fraternelle, voilà à quoi la mémoire vivante du saint roi nous appelle en cette année jubilaire.

En mars prochain, un spectacle vivant dans l’église, au cœur d’un village médiéval, rassemblera de nombreux bénévoles – dont vous ferez peut-être partie ! – pour jouer, chanter, coudre, peindre, décorer, accueillir… Ensuite, un colloque historique permettra d’étudier l’exercice du pouvoir et de mettre en lumière l’actualité des études et de la recherche sur saint Louis. Enfin, ou d’abord, tout au long de l’année des pèlerinages seront proposés sur les pas de saint Louis, de Poissy à Tunis, en passant par Rocamadour, Notre-Dame de Liesse et Jérusalem. Les pèlerins individuels ou en groupe seront aussi invités à venir se recueillir auprès des reliques du saint dans l’église de l’île qui porte son nom. La paroisse, comme tout le quartier, vivra cette année au rythme de son saint patron.

Vous êtes attendus et bienvenus à l’un ou l’autre de ces évènements, et surtout venez nous aider à les préparer et à les réaliser ! Merci aussi par avance à tous ceux qui pourront nous apporter un soutien matériel et financier, et qui porteront ces projets dans leur prière !

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé de Saint-Louis en l’Ile

Aimer Jésus plus que tout

   « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt 10,37). Ces paroles de Jésus sont radicales certes ; elles ne sont pas une invitation à couper les liens de famille ou à ne pas l’aimer. Rappelons-nous que l’un des dix commandements est d’honorer son père et sa mère. Jésus veut être au centre de notre vie et notre amour parce que lui nous a aimés en premier. En effet, dans la mesure où nous aimons vraiment le Seigneur alors notre amour pour nos proches sera encore plus grand. Assurément, le Christ n’épuise pas notre amour mais il le fait grandir. 

    Ce qui nous fait grandir, c’est « aimer plus », voilà à quoi le Christ nous appelle, l’aimer lui plus que tout, y compris  les proches qui sont de la même chair que nous. Ce n’est pas sans raison que Jésus interroge ici les liens familiaux. Nous savons que c’est souvent la dernière chose sur laquelle nous pouvons nous appuyer lorsque tout va mal. Jésus identifie cette préférence pour lui avec le fait de prendre sa croix. En effet, sur la croix, Jésus a préféré l’amour de son Père à tout, même à sa propre vie, même à ce qui pour nous est inaccessible, la perception de sa relation avec son Père. Alors qu’il vivait dans l’impression d’être abandonné par Celui qui est à l’origine de son être. Il choisit de renoncer à lui-même et à son droit pour rester dans la confiance filiale. Pour Jésus, le vrai amour se trouve dans le don de soi qui consiste à perdre sa vie pour la gagner. C’est ce que Sainte Thérèse de Lisieux l’avait bien compris : « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même ». Oui, le don de soi permet au baptisé et particulièrement au prêtre de recevoir non seulement un père, une mère, un frère ou une sœur mais bien une multitude de pères, de mères, de frères et de sœurs. 

    Nous rendons grâce à Dieu pour sept nouveaux prêtres ordonnés hier matin pour notre diocèse et prions pour eux afin qu’ils soient « des ministres de sainteté pour les hommes et pour les femmes confiés à [leur] service pastoral » (François, Fête du Sacré Cœur 2020).

    En ce dernier dimanche avant l’été, je suis heureux de rendre grâce à Dieu à l’occasion de mon 10ème anniversaire d’ordination sacerdotale et vous remercie sincèrement pour votre prière et votre générosité fraternelle. Que Dieu vous bénisse et bon été à tous !

Père Joseph Van Nam Nguyen 

Nous te rendons grâce car tu nous as choisis pour servir en ta présence

Ces mots de la 2ème prière eucharistique habitent mon cœur de pasteur, presqu’au terme d’une première année passée parmi vous. Les mois difficiles que nous venons de vivre ne nous empêchent pas de rendre grâce à Dieu ! Comme Jérémie qui dans l’épreuve nous lance cette invitation : « Chantez le Seigneur, louez le Seigneur », il nous délivre, il nous aime. La charité inventive s’est déployée, les liens se sont affermis, la vie intérieure a été redécouverte, comme autant de lumières au fil de ces semaines.

Conscient de mes limites, de mes fautes aussi dont je vous demande pardon, je rends grâce au Seigneur de toutes les merveilles dont j’ai déjà été témoin à Saint-Louis. Votre engagement dans la foi, l’espérance et la charité m’édifie chaque jour. Votre zèle missionnaire pour annoncer le Christ à tous, votre service des plus vulnérables sont source de joie et de paix. Je m’associe à l’exultation du psalmiste – « Les pauvres l’ont vu et sont en fête : ’Vie et joie à vous qui cherchez Dieu’ » – et de l’apôtre Paul – « Combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance pour la multitude ». Pauvre et pécheur je reconnais tous les jours ce « combien plus » de la grâce de Dieu à l’œuvre dans la paroisse, le quartier, le séminaire, les Bernardins… Oui combien plus, la mission nous dépasse infiniment et nous embarque totalement !

« Ne craignez pas » : trois fois ce dimanche Jésus nous adresse ces paroles. Ne craignez pas de répondre à l’appel du Seigneur pour les missions qu’il veut vous confier dans son Eglise ! Votre vie est une mission. Ne craignez pas de témoigner par votre vie, ne restez pas cachés, vous êtes appelés à « proclamer sur les toits » ! Ne craignez pas car Dieu veille sur vous et vous aime. A l’heure où notre pays est traversé par la colère et la défiance, l’Evangile nous provoque à la confiance, vis-à-vis de Dieu, les uns avec les autres, et pour répandre cette confiance.

Tout au long de cette année nous nous confierons à l’intercession de notre saint patron, pour le 750ème anniversaire de son retour à Dieu. Par des pèlerinages – à Poissy le 10 octobre et à Carthage en novembre – par un colloque historique et par un spectacle vivant dont vous pourrez devenir les acteurs Nous voulons mieux connaître saint Louis et recevoir de lui des lumières pour notre vie et notre vocation de chrétiens aujourd’hui, pour affermir entre nous et autour de nous les liens fraternels et rayonner de la joie de l’Evangile.

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé

Le Mystère de l’Eucharistie

La fête du Saint Sacrement ou la fête Dieu qui vient après la fête de la Trinité, a comme but de nous introduire dans le Mystère de l’Eucharistie.

L’Eucharistie, c’est aller au-delà des apparences ; à aller plus loin, à descendre plus profond pour ne pas rester à la superficie des choses. Avec l’Eucharistie nous voyons que le Royaume de Dieu se donne dans la fragilité, dans la vulnérabilité et dans une très grande pauvreté : un peu de pain, un peu de vin, un peu d’eau et quelques paroles. C’est tout ! Alors pourquoi croire que sous l’apparence du pain et du vin, après la consécration du prêtre, il y a pourtant le Corps et le Sang du Christ ? Ceux qui n’ont pas reçu une éducation chrétienne ou ceux qui sont d’une autre religion se demandent : Qu’est-ce qu’ils sont en train de faire ? La réponse est simple – faire ce que Jésus a fait : il a pris le pain, il a pris le vin pour les bénir et pour les donner aux disciples comme nourriture et boisson véritable, en disant de faire à notre tour en mémoire de lui. Pour cela, il est nécessaire d’activer notre foi : je crois en toi, Jésus, et quand je crois en quelqu’un, je crois en sa parole. Il y a un choix radicale à faire pour le Seigneur, non pas dans le sens d’un durcissement intérieur ou de nos positions, mais dans l’attachement inconditionnelle à la personne de Jésus. C’est parce que j’ai foi en toi Seigneur, que je crois que tu es là, présent dans l’hostie consacrée!

Par l’Eucharistie, le Seigneur nous donne un grand signe à contempler et à vivre. En vivant dans une société super active, l’Eucharistie, au contraire, nous rappelle l’essentiel de la vie : être et vivre de lui ; prendre le temps de le contempler et vivre de son don total envers nous. Car le Seigneur accepte de se faire présent et de demeurer au milieu de nous.

Saint Jean de la Croix, en contemplant l’hostie – ce morceau de pain si petit et si fragile, se demandait : O, Dieu si grand, qui vous a fait si petit ? Et il répond immédiatement: c’est l’Amour ! L’Amour de Dieu, en effet, s’abaisse jusqu’à nous pour nourrir notre vie, et ainsi avoir part avec lui d’une vraie vie, d’une vie véritable ; la vie en communion avec Dieu ; la vie divine!

P. Ovidiu ROBU

Entrez dans la danse

Au moment de notre baptême, le Saint Esprit souffle :

Recevez le don de notre vie,
entrez dans notre danse divine,
vivez ! maintenant !

Entre le Père, le Fils et le Saint Esprit circule l’amour, le don de soi.
Les théologiens appellent cet échange spiration, périchorèse
(mot grec qui veut dire danser en rond), …
ce qui évoque une dynamique d’échange continuel du don de l’un à l’autre, un tourbillon d’amour.
Jésus dit :

« Tel est mon commandement :
aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimé. » (Jean 15, 12)

L’amour de Jésus étant divin, en aimant comme Lui
nous nous joignons à l’amour divin
et nous entrons dans la danse divine.
Si nous vivons la charité, nous incarnons la danse divine à la suite de Jésus. Notre vie devient un don terrestre,
une offrande agréable qui porte le monde au Père.

Robert Mc Keon, diacre

« Selon le don de l’Esprit » : parole, communion, mission

Le premier effet de l’Esprit dans le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres est de libérer la parole : chacun s’exprime selon le don de l’Esprit. C’est un « unique Esprit » dit Paul aux Corinthiens, un unique Esprit qui se partage en langues « qu’on aurait dites de feu ». Un unique Esprit, une langue unique qui permet à chacun de dire les merveilles de Dieu, de parler dans sa propre langue et d’être compris de tous. Cette langue de l’Esprit c’est la langue de l’amour, de la charité, qui établit la communion entre des personnes bien différentes. La manière dont nous nous parlons et dont nous parlons les uns des autres, en famille ou entre amis, au séminaire ou dans notre paroisse, révèle la présence de l’unique Esprit dans un corps aux membres si variés.

L’Esprit nous est donné pour parler, pour dire que Jésus est Seigneur, pour apprendre à parler l’Evangile comme notre langue maternelle. Cette mission d’annonce et de témoignage est une mission de pardon et de paix, reçue du Christ qui remet l’Esprit dans sa mort sur la croix et souffle sur ses apôtres au cénacle le soir de Pâques en leur donnant son Esprit pour les envoyer. Nos corps habités par cet Esprit, nos vies saisies par la force et la douceur de l’Esprit deviennent une parole de Dieu. Par nos gestes et nos actions, nos mots et nos silences, nous sommes une parole de pardon et de paix que Dieu prononce pour nos frères.

Durant plus de dix semaines nous n’avons pas pu nous rassembler pour célébrer la messe. Pourtant ce carême au désert et ce temps pascal au cénacle ne nous ont pas empêchés de vivre en communion et d’être missionnaire. Que le don de l’Esprit en ce jour de la Pentecôte nous affermisse et nous fortifie dans notre vocation, par la parole, à servir la communion, à être une mission pour nos frères.

Père Jean-Baptiste Arnaud, curé

Lettre à Diognète (IIè siècle) : les chrétiens dans le monde (2/2)

En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite dans le corps, et pourtant elle n’appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n’appartiennent pas au monde. L’âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible ; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu’ils rendent à Dieu demeure invisible. La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs ; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu’ils s’opposent à ses plaisirs.
L’âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent. L’âme est enfermée dans le corps, mais c’est elle qui maintient le corps ; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c’est eux qui maintiennent le monde. L’âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l’incorruptibilité du ciel. L’âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif ; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu’il ne leur est pas permis de le déserter.

Lettre à Diognète (IIè siècle) :

les chrétiens dans le monde 

Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres ; ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.

Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

Ils sont dans la chair, mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ils trouvent la vie. Ils sont pauvres et font beaucoup de riches. Ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. On les méprise et, dans ce mépris, ils trouvent leur gloire. On les calomnie, et ils y trouvent leur justification. On les insulte, et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs. Tandis qu’on les châtie, ils se réjouissent comme s’ils naissaient à la vie… (à suivre)

Pierres vivantes, maison spirituelle

« Vous aussi, soyez des pierres vivantes qui servent à construire la maison spirituelle, et vous serez le sacerdoce saint pour présenter des offrandes spirituelles agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1 P 2, 5).

Cette phrase ne semblerait-elle pas bien éloignée de l’optique de ceux pour qui « être catholiques c’était assister à la messe dominicale et adhérer aux règles de bienséance ». Dans ce cas, le fait de manquer la messe pendant le confinement rendrait difficile l’entretien de la foi … la petite flamme risquerait de s’éteindre peu à peu. Or, il faut l’admettre le confinement nous oblige tous à voir plus loin et l’exhortation de Saint Pierre prend alors toute sa signification.

Par le baptême, nous sommes donnés au Christ et notre vie doit être tournée vers Dieu. Notre tâche communautaire consiste à être des pierres vivantes qui servent à bâtir un monde de paix et d’amour. C’est comme cela que le Père aime nous voir gambader. Ce n’est pas par des efforts héroïques que nous pourrons rendre l’offrande de nos vies agréable à notre Dieu. C’est tout le contraire. Il faut tout simplement que nous fleurissions là où nous sommes plantés. C’est comme cela que nous plaisons au Père. 

Notre sacerdoce grandit dans deux directions : l’intériorité de notre cœur et l’extériorité de nos actes. 

Si nos rapports avec les autres demeurent purement formels, l’offrande de nos vies restera stérile sans conviction et sans intérêt.

Si nous ne donnons pas de temps pour être avec le Seigneur dans l’intimité de notre cœur, nous ne pouvons pas prétendre que nous nous intéressons à Lui. L’offrande de notre vie reste sans conviction et sans intérêt. 

Prions Thérèse de Lisieux, elle était si petite et pourtant si grande. !

Robert Mc Keon, diacre