Le Seigneur est le rempart de ma vie; devant qui tremblerais-je ?

(psaume 26, 1)

« Nous sommes dans le monde » disait Jésus (Jean 17, 11) … mis à part … mais pas séparés … Comme tous, nous subissons les séductions du monde mais nous savons que pour suivre Jésus, nous devons les combattre … nous armer par des sacrifices en faisant des efforts … contre la gourmandise … en nous privant de divertissements … en multipliant des actes de piété ostentatoires … Les sacrifices en soi sont bons même nécessaires mais si facilement déviés au service de l’orgueil … d’une estime démesurée que nous avons parfois de nous-mêmes. Nous tombons si souvent et si facilement dans ce piège ! Parce que nos efforts semblent détournés, nous nous décourageons … 

Le temps est venu d’appeler au secours le Seigneur et de lui demander d’être le rempart de nos vies. Tournons-nous vers lui en l’écoutant … en restant tout simplement dans un cœur à cœur avec lui … en savourant les évangiles. Faisons comme les disciples juste après l’Ascension, restons « assidus à la prière » (Actes 1, 14).

Ayons confiance, assurément Jésus veut être notre rempart. N’a-t-il pas dit « Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. » (Jean 14, 18) « Notre cœur se réjouira !» (Jean 16,22). 

Robert McKeon, diacre

« Qu’on bâtisse ici une chapelle et qu’on y vienne en procession »

C’est ainsi que Notre-Dame s’est adressée à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle en lui apparaissant le 2 mars 1858. « Construire l’église et partir en pèlerinage » : ces deux demandes de la Vierge éclairent et inspirent la vie de notre paroisse, spécialement en ce mois de mai consacré à Marie, que nous avons commencé à Lourdes en priant pour vous tous, et en cette fin d’année pastorale.

« Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 126, 1) : c’est le Seigneur qui édifie l’Eglise, son corps vivant. Mais il nous sollicite pour travailler avec lui à cette construction. Il s’agit de bâtir et de rebâtir, comme saint François l’a entendu à Assise : « Va et rebâtis mon église ». Nous voyons l’Eglise abîmée, blessée, défigurée par tant de divisions, de scandales, d’abus, de péchés, notamment de la part de ses pasteurs. La reconstruction de Notre-Dame comme le chantier de restauration des pierres de notre église Saint-Louis est un signe d’espérance visible de notre mission : bâtir et rebâtir l’Eglise, Temple de l’Esprit-Saint !

Comment cela va-t-il se faire ? En accueillant le don de l’Esprit Saint, comme en Samarie tel que nous le raconte le livre des Actes des Apôtres dans la première lecture de ce dimanche. En témoignant rendant compte de l’espérance qui est en nous, selon l’appel de Pierre dans la deuxième lecture. L’attention à la vie fraternelle, afin que chacun trouve sa place dans la communauté, l’accueil des catéchumènes ce dimanche, ainsi que des parents qui demandent le baptême de leur enfant et des jeunes qui se préparent à la première communion, la sortie de fin d’année à Royaumont le samedi 3 juin prochain : voilà autant de belles occasions de bâtir l’Eglise …

… Et de partir en pèlerinage ! Nous l’avons fait à Lourdes il y a quelques jours, nous le ferons à Royaumont sur les pas de saint Louis dans quelques semaines tous ensemble. D’autres paroissiens se rendront à Montligeon en famille, à Cotignac pour les mamans, à Blémur pour les enfants du camp- caté, à Lisbonne et Fatima pour les jeunes adultes de la FRAT Saint-Louis, à Marseille le 23 septembre à la rencontre du pape, puis à Carthage sur les pas de saint Louis et des premiers chrétiens du 2 au 6 novembre, et en Turquie sur les pas de saint Paul en avril 2024 !

Nous sommes un peuple de pèlerins. Nous nous en souvenons chaque fois que nous sortons de chez nous à l’appel des cloches pour venir à l’église ou nous rendre dans un lieu saint, chaque fois que nos retirons dans le secret pour prier le Père dans un pèlerinage intérieur, chaque fois que nous regardons notre vie comme un grand pèlerinage sur la terre. Nous venons de Dieu et nous retournons à Dieu, ce que fait Jésus lui-même en pèlerin, lui qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6). Venez bâtir l’Eglise et devenez pèlerins !

Père Jean-Baptiste Arnaud

Post-vérité

Nous sommes entrés dans l’ère de la post-vérité, disait le philosophe américain Steve Tesich. Le cardinal André Vingt-Trois s’en inquiétait et demandait aux philosophes catholiques de s’inquiéter précisément de ce phénomène. Donnons un exemple : Quand la porte-parole de la maison blanche Kellyane Conway a déclaré qu’il y avait plus de monde à l’investiture de Trump qu’à celle d’Obama, alors que les photos démontraient l’inverse, elle a déclaré qu’elle présentait des «faits alternatifs ». Des centaines de milliers d’américains ont applaudi à ces faits qui donnaient tort à Obama! Le problème, c’est que les faits alternatifs peuvent prouver n’importe quoi : que l’Église saint Louis en l’Île est un montage de Jacques Chirac pour honorer Pompidou ou que vos enfants ne sont pas vos enfants… Sans aller jusqu’à ces extrémités, on voit que le rapport à la vérité est sévèrement altéré dans nos sociétés. Il nous faut le reconstruire. 

Jésus s’est vanté d’être la vérité. Nous ne pouvons donc l’adorer que par un rapport vrai. Ce n’est pas gagné. J’entends trop de catholiques me dire que « Jésus est ressuscité » signifie qu’il a fondé des valeurs qui nous aident à vivre. Non. Il eût été clownesque de mourir pour des valeurs qui étaient là avant lui. De plus en plus de Français, catholiques ou non répètent en boucle que « Jésus est ressuscité » signifie qu’il appartient aux racines de la France et qu’il est urgent que les politiques l’admettent. Problème, les racines de l’Arabie saoudite, c’est le wahhabisme, variante radicale d’Islam, et donc selon ce raisonnement il serait immoral d’évangéliser l’Arabie saoudite. La chose avait été mise en avant par un prince saoudien qui disait que Sarkozy a raison, la burqua est contraire aux racines de la France, et de même laisser conduire les femmes est contraire aux racines de l’Arabie saoudite. Logique. In fine, il faut oser se planter devant sa glace et se demander honnêtement : « oui ou non, cet homme est-il sorti tout seul de son tombeau il y 2000 ans » ? Toute autre position est indigne de lui.

père Matthieu Villemot, vicaire

« Sauvez-vous de cette génération dévoyée. »

Actes 2, 40

Cette exhortation proclamée le jour de la Pentecôte par saint Paul il y a environ deux mille ans est encore d’actualité. Combien de fois ai-je lu et entendu : « c’est ma vie, j’y ai droit, ne me dites pas ce que je dois faire … » Vivre selon de telles normes nous écarte du chemin que Jésus a promis : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » (Jn 10, 10) Oui, c’est un chemin étroit car il nous oblige à ne pas nous mettre au centre mais à y mettre l’autre. Comme il est difficile d’aimer et quel combat acharné faut-il mener contre l’égoïsme. Je pense à la petite Thérèse qui luttait pour aimer la religieuse qui par le bruit de ses lèvres gênait sa prière. Jean de Saint-Cheron dans son livre Éloge d’une guerrière dévoile le combat de toute vie chrétienne. Jésus prévient : « Il est large, le chemin qui conduit à la perdition … il est resserré, le chemin qui conduit à la vie. » (Mt 7, 13-14) Jésus montre le chemin : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » 

Saint Pierre encourage ceux qui veulent suivre Jésus : « le Christ … vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. » (1 P 2, 21) La confiance en Jésus est nécessaire. Si on prend au sérieux ce que saint Pierre avait écrit : « Par les blessures du Christ, nous sommes guéris. » (1 P 2, 24), on trouvera le courage, la force et le désir de marcher à la suite de Jésus.

Robert Mc Keon, diacre

Anti-intellectualisme

L’anti-intellectualisme catholique revient à grand pas. La Croix se plaignait que les catholiques se forment moins aux sciences humaines. Une commentatrice a écrit que pour comprendre le prologue de Jean il suffit d’avoir le cœur généreux ! Donc quand saint Augustin a démontré les influences platoniciennes de ce texte, et a laissé une dizaine de sermons pour le commenter, il a perdu son temps ? La philosophie est spécialement exécrée. D’invention païenne, c’est un ramassis d’abstractions qui font perdre la foi. Combien de fois m’a-t-on juré qu’un philosophe est inapte à servir les pauvres ? Tant pis si dans la Bible, le livre de la Sagesse est un livre philosophique, si depuis le moyen-âge l’Église exige de tout théologien qu’il étudie la philosophie, si parmi les plus grands philosophes on trouve saint Augustin ou saint Thomas d’Aquin, tant pis si le Concile Vatican I, Jean-Paul II, Benoit XVI, exigent la philosophie. Cet anti-intellectualisme vient en France d’abord de la Révolution. 

Quand l’Église de la résistance sort du bois en 1802, elle est -par l’horreur de ce qu’elle a vécu- quasiment illettrée. En face, la Terreur a adoré la déesse raison. Donc, l’intelligence c’est l’ennemi. Du fait que tant de saints sont analphabètes (Bakhita), on déduit qu’il faut être analphabète pour être saint. C’est comme si du fait que Jésus aime les victimes de guerre on déduisait l’urgence de déclencher une guerre en France ! L’autre cause c’est l’affaire Dreyfus. Barrès a cru insulter les dreyfusards en les traitant « d’intellectuels ». D’autant que le premier d’entre eux en ordre chronologique est Bernard Lazare qui a proclamé : « le premier à se lever pour le juif est juif ». L’anti-intellectualisme est toujours antisémite. Le peuple juif, de Philon d’Alexandrie à Lévinas, nous a laissé une armée de philosophes. Pendant ce temps, Jésus est le Logos, la Vérité, la Sagesse. Croire le rejoindre sans réfléchir, c’est penser voler sans ailes. 

Quant à moi, il y a exactement 40 ans, commentant sur un cahier L’Existentialisme est un Humanisme, le premier livre de philosophie que j’ai jamais lu, le Christ me donnait d’écrire : « Ce livre me permet de dire que le malade a la même valeur que moi ». En 2007, un an après ma thèse de philosophie, il me faisait aumônier d’hôpital.

père Matthieu Villemot, vicaire

Recevez l’Esprit Saint

Ce dimanche, 14 jeunes reçoivent le sacrement de confirmation dans notre église. Ils viennent de notre paroisse, et aussi de Saint-Paul-Saint-Louis et de Saint-Nicolas des Champs. Avec Elie et Louis, baptisés et confirmés pendant la Vigile pascale, ils sont pour nous le signe visible et vivant de notre vocation de baptisés confirmés : oui « Dieu nous a fait renaître pour une vivante espérance ». Il n’est jamais trop tard pour demander le baptême et la confirmation ! « Recevez l’Esprit Saint » : le don de l’Esprit Saint au soir de Pâques nous donne de participer à la vie du Christ Ressuscité qui souffle sur nous comme sur les apôtres.

Ce souffle constitue l’Eglise, dont les Actes des apôtres décrivent les caractéristiques, dans ses premiers temps, jusqu’à aujourd’hui : « Les frères étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ». Une paroisse est bien une communauté fraternelle, assemblée par le Seigneur qui appelle à lui des fils et des filles, des frères et des sœurs, pour se nourrir de la prière et de l’eucharistie, vivre en communion, se former à sa Parole, servir les plus pauvres et annoncer le Christ Ressuscité. Dans cette communauté chacun a sa place. Chacun est attendu, comme Thomas, y compris avec ses questions et ses doutes. L’Eglise est fondée sur la foi des apôtres dans leur vulnérabilité, dans la contemplation des plaies du Christ Ressuscité, signes de notre péché et de son pardon.

C’est au service du pardon et de la paix que l’Eglise est envoyée pour témoigner et agir. La communauté chrétienne a conscience d’être le fruit de la miséricorde de Dieu, du pardon que donne le Christ Ressuscité et que transmet l’Esprit Saint pour qu’elle le répande largement. Pendant 50 jours, jusqu’à la fête de la Pentecôte (que nous célèbrerons solennellement par une Vigile le samedi 27 mai à 21h) nous voulons prendre davantage conscience de notre vocation d’être une communauté fraternelle et missionnaire, toujours accueillante et appelante. Poussés, habités, attirés par l’Esprit Saint nous devenons toujours plus attentifs à la présence du Seigneur qui se tient au milieu de nous, et qui nous envoie comme des pauvres et des pèlerins. 

Félicitations aux nouveaux baptisés et confirmés ! Prions pour eux et confions-nous à leur prière ! Bon temps pascal !

père Jean-Baptiste Arnaud, curé

“Aujourd’hui pour aimer”

“Aujourd’hui” est toujours le maître mot de l’évangile et il est placé en tête du récit de saint Luc : au début de la prédication de Jésus, c’est ce mot qu’il dit à ceux qui l’écoutent. (…) Dieu fait du neuf aujourd’hui ; ouvrons les yeux ! Dieu ne laisse pas les choses en l’état, il ne se lasse pas d’offrir chaque jour les merveilles de son amour. Le prophète Isaïe l’avait déjà remarqué, celui que le Seigneur a choisi, son prophète, son serviteur, est envoyé pour annoncer la bonne nouvelle aux humbles, pour guérir, pour délivrer, pour consoler, mettre l’habit de fête pour recouvrir tout habit de deuil et, pour effacer toute larme, répandre l’huile de la joie. 

Jésus sait qu’il en est toujours ainsi avec l’œuvre de Dieu : elle ne progresse pas par saccades, mais elle infuse dans les cœurs et les transforme. Elle va au rythme de la vie quotidienne, elle s’incarne dans des volontés d’homme. Et désormais avec Lui, elle a ce visage permanent du Fils de l’Homme qui vient dire et faire la nouveauté que l’amour Lui inspire et fait grandir aussi en notre cœur ; oui, il est vrai ce mot tiré d’une expression de sainte Thérèse de Lisieux, (…) nous avons « aujourd’hui pour aimer ! ».

Nous, comme fidèles du Christ, et l’Église tout entière que nous formons ne pouvons jamais abandonner ce poste qui nous est confié : nous tenir prêt à servir au cœur des situations de pauvreté, louer le Seigneur et intercéder auprès de Lui pour tous ceux qui souffrent, dire des paroles de paix et de miséricorde.

Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, messe chrismale 5 avril 2023

Ici, l’intégralité de l’homélie sur le site diocèse

les Rameaux

Dans le chapelet, nous méditons les mystères de la vie du Christ dans l’ordre chronologique : il est né, il a mené son ministère, il est mort, il est ressuscité. En caricaturant un peu, c’est la manière dont les évangiles synoptiques nous présentent la vie de Jésus. Il est essentiel de conserver ce point de vue qui nous rappelle que Jésus a été un vrai homme qui a connu une vraie croissance, qui s’est inscrit dans une histoire, etc. Il n’a pas tout fait à la fois dans n’importe quel ordre. Ce point est spirituellement crucial pour nous. Nous aussi passons par une croissance. Un ami à moi expliquait qu’il faut 20 ans pour connaître quelqu’un comme s’il y avait 20 ans qu’on le connaissait. Cela est vrai des époux, des parents et des enfants, d’un prêtre et de sa paroisse. Et on ne peut pas tout faire à la fois contrairement à une certaine vulgate catholique qui exige de tout baptisé, et surtout de tout séminariste qu’il soit immédiatement parfait en tout et réussisse à faire oraison, finir son devoir, consoler un enfant du KT et vous expliquer la transsubstantiation comme le curé d’Ars ne le faisait pas. Et s’il finit en Burn out c’est évidemment de sa faute. Mais l’évangile de Jean et la liturgie montrent un autre aspect du mystère : les événements de la vie de Jésus sont imbriqués les uns dans les autres. Nous le vivons ce week-end avec les Rameaux. Jésus entre à Jérusalem pour y mourir et il le sait. Sa mort, comme le montre la liturgie du jour, est inscrite dans cette entrée. Mais cette entrée c’est évidemment l’entrée dans la Jérusalem céleste, dans le Royaume. Sa résurrection et même sa victoire finale sont déjà prises dans cet acte. Cela aussi est excellent pour nous : lorsque pour nous vient l’heure de la croix, osons croire que c’est déjà Pâques qui se célèbre en nous, que Jésus est déjà vivant dans nos cœurs.

Père Matthieu Villemot, vicaire

Le Maître est là, il t’appelle

Par cette parole, Marthe, plutôt considérée comme une hyperactive, va chercher sa sœur Marie pour lui permettre de répondre à l’appel du Seigneur. A l’aube de la semaine des curieux laissons-nous interpeller, inviter, par le Maître, et par ses amis et serviteurs qui nous indiquent le chemin de la prière, de l’adoration, tous les jours pendant cette semaine des curieux ! Cet appel à demeurer avec lui dans l’intimité, le cœur à cœur, en nous laissant transformer de l’intérieur, est aussi un appel à être missionnaire. Nous qui sommes appelés nous devenons appelants, invités nous devenons invitants : « Le Maître est là, il t’appelle ».

« Voyez comme il l’aimait ». Le Maître est d’abord un ami. L’amitié de Jésus pour Marthe, Marie et Lazare va jusqu’aux larmes et à l’émotion. Cette amitié est le climat propice à la foi, même tâtonnante et trébuchante. « Moi je suis la résurrection et la vie », « crois-tu cela ? ». C’est par notre amitié, par notre compassion, que nous témoignons de la foi en Jésus qui donne la vie plus forte que la mort, le pardon plus fort que tout péché. L’amitié est le climat propice à la mission.

« Lazare, viens dehors ». Ce cri de de Jésus s’adresse à chacun de nous, appelé à être missionnaire, sortir de nos tombeaux, de nos idoles, de notre zone confort, de tout ce qui nous tient encore lié. « Déliez-le et laissez-le aller » : nous sommes délivrés, libérés, pour, à notre tour, délivrer, libérer nos frères, nos amis, nos invités, et les laisser aller selon ce que l’Esprit qui habite en eux leur donnera de vivre, de décider. Belle semaine des curieux !

père Jean-Baptiste Arnaud, curé

« Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.» (Jean 9, 1)

Ce passage de l’évangile de saint Jean pourrait tout à fait avoir été écrit pour nous … pour chacun d’entre nous, car nous aussi nous sommes tous aveugles à notre façon. Nous percevons qu’il y a autour de nous un univers spirituel qui nous accompagne mais nous devons admettre que nous ne pouvons ni le voir ni le toucher. Pourtant, nous sommes heureux car Dieu ne nous a pas abandonnés. Il a même fait alliance avec nous de la façon la plus humaine possible puisqu’il nous a envoyé son Fils Jésus, 

« l’image du Dieu invisible. » (Col 1, 15) 

et que ce Jésus a dit : 

« Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 9), 

Ce serait donc que notre cécité est soignée, qu’elle est même guérie par les Saints Écritures et avec la tradition vivante portée par l’Église :

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. » (Jean 16,13)

Avec le psalmiste :

Louons le Seigneur, tous les peuples ; 

fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; 

éternelle est la fidélité du Seigneur ! (Ps 116)

Robert Mc Keon, diacre